Rénelle Lamote, vice-championne d’Europe du 800 m en 2022 à Munich (Allemagne), a terminé à la 6e place de la Ligue de diamant de Londres, en cette fin juillet 2023. L’occasion pour l’athlète de 29 ans, d’évoquer une difficulté dont peu ont conscience : concilier menstruations et compétitions sportives.
“Des choses que le public ne sait pas, mais qu’on doit gérer”
Dans une story publiée sur Instagram, elle déclare : “C’était mon premier jour de règle et ce premier jour est très compliqué. Sur la ligne de départ, j’avais envie de p*ter, c’était chaud. Je suis ballonnée, j’ai pris + d’un kilogramme d’eau cette semaine donc je ne me sentais pas en top forme. J’avais mal au ventre, j’étais en stress, car j’avais peur qu’on voit mon sang qui coule dans mon slip. C’est des choses que le public ne sait pas, mais qu’on doit gérer”.
Un sujet encore très tabou dans le monde du sport
“Je trouve qu’on ne parle pas assez des règles, mais franchement c’est un vrai problème pour certaines athlètes”, a ajouté Rénelle Lamote. Estimant qu’elle s’en sort bien malgré tout, l’athlète raconte avoir croisé “une athlète qui avait tellement mal au ventre qu’elle ne pouvait pas se lever. Elle devait juste attendre que la douleur passe et que ça aille mieux”.
“Et encore, je ne parle pas des filles qui font de l’endométriose avec le sport… Les gars : je suis désolé, je sais que ça ne vous intéresse pas ce qui se passe dans mon slip, mais c’est important de vous ouvrir l’esprit et de vous sensibiliser”, insiste-t-elle.
Dans le milieu du judo, c’est la judokate et jeune maman Clarisse Agbégnénou qui a eu à cœur, ces dernières années, d’évoquer le sujet des règles. Elle a notamment été ambassadrice d’une marque de culottes menstruelles fabriquées en France. Un tabou qui se brise petit à petit !