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« C’est toi que j’attendais » : un documentaire passionnant et humain sur l’adoption

Publié le par Stella Roca

Ce mercredi 22 décembre est sorti en salles le film documentaire C’est toi que j’attendais de la réalisatrice Stéphanie Pillonca. Elle a suivi pendant plusieurs mois deux couples en attente d’adoption et deux personnes en quête d’identité. Détails. 

Le documentaire C’est toi que j’attendais, sorti en salles mercredi 22 décembre et réalisé par Stéphanie Pillonca, plonge dans l’intimité de deux couples, qui souhaitent adopter un enfant. Le film retrace également l’histoire d’un jeune homme à la recherche de sa mère biologique et d’une femme en quête d’un fils mis au monde sous X il y a trente ans. Immiscée durant neuf mois dans leur quotidien, la réalisatrice nous dévoile, dans son deuxième long-métrage pour le cinéma, des histoires aussi fortes qu’émouvantes. 

Montrer des individus à la recherche de leur famille

D’abord journaliste puis animatrice de télévision, la cinéaste Stéphanie Pillonca nous livre dans ce documentaire le parcours de Franck et Lucile en attente de pouvoir adopter la petite Mathilde, un bébé placé dès la naissance, et de Gilles et Enora, qui patientent encore pour obtenir l’agrément des services de l’Aide Sociale à l’enfance. En parallèle, on découvre deux individus en quête de leur famille biologique : Alexandra, à la recherche de son fils, mis à l’adoption il y a trente ans après qu’elle a accouché sous X, et Sylvain, adopté, souhaitant retrouver sa mère biologique. 

« L’idée de départ était de réaliser un film sur l’adoption, raconte la réalisatrice au micro de FranceInfo. Comme je voulais aborder cette problématique de tous les points de vue, j’ai eu envie de montrer des couples en attente, mais aussi un adulte qui a été adopté et une mère de l’ombre, qui a dû se séparer de son enfant ».  En plus d’aborder les difficiles conditions d’adoption, la cinéaste voulait mettre en avant les parcours de vie d’enfants adoptés devenus aujourd’hui des adultes : « Quand on a été adopté, vouloir remonter à la source, ce n’est pas pour se trouver des parents, ça, ils en ont déjà, mais pour comprendre d’où l’on vient », confie-t-elle.

« C’est l’intérêt supérieur de l’enfant qui compte »

Selon l’Observatoire national de la protection de l’enfance, « au 31 décembre 2019, 884 pupilles de l’État étaient confiés en vue d’adoption ». Au même moment, le nombre d’agréments en cours d’obtention atteignait 10 263. Toujours d’après l’observatoire, en 2017, en moyenne, les familles patientaient trois années entre l’octroi d’un agrément d’adoption et le placement de l’enfant. « Le temps est long quand on veut fonder une famille et devenir parent mais c'est un temps qui est nécessaire » témoigne la réalisatrice. 

Pour FranceInfo, Stéphanie Pillonca avoue avoir rencontré environ deux-cents couples mais « ces couples-là (ceux qui ont été suivis pour le documentaire, ndlr) m'ont touchée parce qu'ils m'ont profondément émue. Leur simplicité, leur dignité, leur fébrilité et leur humanité m'ont transpercée ».

Malgré de nombreuses scènes bouleversantes, la caméra reste tout au long du documentaire très discrète, afin de ne pas devenir intrusive dans ces moments de vie inoubliables : « L’émotion ne naît que dans le respect et la légèreté, pas dans le sensationnel », assure la cinéaste. C’est toi que j’attendais a déjà été récompensé par le Prix du public au Festival de Cinéma de Valenciennes, ainsi que par le Prix du meilleur film au Festival Cinéma et Musique de film de La Baule.