« Ce n’est pas de la maltraitance, c’est par amour que j’ai fait tout ça ». Une mère de famille a été condamnée par la cour d’appel de Bruxelles à deux ans de prison, avec un sursis de trois ans, pour privation d’aliments et de soins à son enfant. Une peine prononcée en première instance mais confirmée par la cour d’appel, a rapporté, le 19 septembre, le média belge, La libre. Son geste d’amour ? Avoir nourri son enfant exclusivement avec du lait maternel pendant plus de deux ans....
A deux ans, il avait un poids inférieur à celui d’un bébé de six mois
Les faits remontent à 2018 lorsque cette maman d‘une quarantaine d’années, qui vivait aux États-Unis avec son mari et son fils, s’était rendue en Belgique afin de voir les grands-parents paternels de l’enfant. Et c’est en voyant son petit-fils très amaigri, le teint blafard, que le grand-père a demandé aux parents de l’emmener à l’hôpital rapidement. Une requête refusée tout d’abord par la mère, qui lui assurait qu’il se portait bien. Mais face à l’insistance salvatrice du grand-père, les parents avaient finalement consenti à l’emmener à l’hôpital. Le diagnostic des professionnels de santé a été alors sans appel : le pronostic vital de l’enfant était engagé, notamment en raison d’un état de dénutrition avancée. L’enfant avait notamment un poids était inférieur à celui d’un bébé de six mois. Le garçonnet, alors âgé de deux ans et demi, n’était donc nourri qu’au sein de sa maman et avec des soupes d’Omega 3 qui lui étaient données avec des pipettes.
Elle compte récupérer son enfant
Une année d’hospitalisation a été nécessaire pour qu’il soit totalement remis. Durant son séjour hospitalier, il a notamment dû subir une rééducation de la mâchoire et être suivi psychologiquement, « afin de limiter les potentielles séquelles » selon La Libre. Par ailleurs, l’enquête a révélé que leur fils n’avait jamais été vacciné. Comment expliqué un tel comportement de la mère ? Soumise à une expertise psychiatrique, elle ne présentait pourtant pas de déficience mentale. Le petit garçon vit aujourd’hui aux États-Unis avec son père mais sa mère ne baisse pas les bras et compte bien le récupérer. Après le prononcé de la décision de la cour d’appel, elle a en effet indiqué qu’elle pourrait aller en cassation et même saisir les juridictions européennes pour retrouver son rôle de maman...