Dorénavant, les médecins n’auront plus le droit de délivrer, aux familles qui le demandent et après examen gynécologique des jeunes filles, un certificat de virginité. Pour Marlène Schiappa, ministre en charge de la Citoyenneté, il s’agit de « pratiques barbares » et pour elle, « aucune citoyenne n’a à rendre compte de sa virginité, ni à sa famille, ni à la société ».
Une amende de 15 000 euros
Cet article de loi a été approuvé par le Collège national des gynécologues et obstétriciens français. Cependant, le Dr Ghada Hatem, gynécologue obstétricienne et fondatrice de la Maison des femmes, émet des réserves dans une interview à NEON.
« On pense à tort que s’il y a une interdiction, alors plus personne ne demandera de certificats de virginité. Sauf que ce n’est pas du tout comme ça que ça fonctionne. Les familles trouveront toujours un moyen de s’en procurer un. Elles pourront avoir recours à des matrones qui accepteront de certifier la virginité de certaines jeunes femmes. Il y a le risque qu’elles les examinent et qu’elles ne le fassent pas bien, de manière non précautionneuse. »
Avec cet article, tout médecin qui délivrera un certificat de virginité sera passible d’une amende de 15 000 euros et jusqu’à un an de prison. Cela devrait les refroidir.
20 pays délivrent des certificats de virginité
D’après l’OMS, au XXIe siècle, une vingtaine de pays délivrent encore des certificats de virginité avant le mariage. En France, la demande de ces certificats de virginité n’est pas chiffrée. De plus, il faut savoir que de nombreuses causes peuvent avoir rompu l’hymen, même en l’absence de rapports sexuels, et que certaines d’entre elles ont une membrane imperceptible voire inexistante.