Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

Ce qu'il faut savoir sur le nouveau coronavirus identifié en Chine

Publié le par Alexandra Bresson

Les autorités chinoises et l’OMS ont confirmé avoir identifié une nouvelle forme de coronavirus à Wuhan, à la suite de cas de pneumonies virales. Plusieurs cas ont été confirmés en Chine, dont certains exportés en Asie et aux Etats-Unis. La source d’infection n’a pas été identifiée à ce jour. Résumé de la situation.

Les coronavirus font partie d’une vaste famille de virus susceptibles d’être à l’origine d’un large éventail de maladies. Chez l’Homme, ces maladies vont du rhume banal à une infection pulmonaire sévère, responsable d’une détresse respiratoire aiguë. Deux coronavirus ont entraîné des épidémies graves chez l’Homme : le SRAS responsable d’une épidémie mondiale entre novembre 2002 et juillet 2003 et le Mers-CoV identifié pour la première fois en 2012 au Moyen-Orient. Depuis le mois de janvier, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a découvert un nouveau coronavirus (appelé 2019-nCov) en lien avec des cas groupés de pneumopathies dans la ville de Wuhan en Chine.

Selon le point épidémiologique des autorités chinoises datant du 24 janvier, 830 cas confirmés d’infection par le 2019-nCoV ont été recensés, dont 26 décès. Mais alors que Pékin a décidé d'annuler les célébrations du Nouvel An chinois, les autorités du pays ont aussi annoncé que deux décès ont eu lieu en dehors du foyer de l'épidémie à Wuhan, selon France Info. Par ailleurs, plusieurs villes, dont Wuhan et Huanggang, sont désormais en quarantaine tandis que 25 provinces de Chine continentale, dont Hong Kong et Macao, déclarent des cas. Cinq autres pays ont aussi confirmé un ou plusieurs cas importés : Thaïlande, Japon, République de Corée, Etats-Unis et Taïwan.

Une infection respiratoire aiguë, voire des difficultés respiratoires et des anomalies pulmonaires

Pour cette épidémie, le foyer proviendrait d’un marché aux poissons et fruits de mer de Wuhan, où sont également vendus des animaux vivants. Si les données fournies par les autorités chinoises sont en constante évolution, il est désormais établi que le virus, qui a probablement été transmis de l’animal à l’homme dans ce marché, peut être transmis d’homme à homme. Le ministère de la Santé explique ainsi que « la contamination interhumaine est avérée à ce jour, toutefois le niveau de contagiosité de virus n’est pas connu. » Les symptômes décrits évoquent principalement une infection respiratoire fébrile et certains cas présentent également des difficultés respiratoires et des anomalies pulmonaires.

D’une manière générale pour les infections à coronavirus, dans les cas plus sévères, le patient peut être victime d’un syndrome de détresse respiratoire aigu, d’une insuffisance rénale aiguë, voire d’une défaillance multi-viscérale pouvant entraîner un décès. Comme pour beaucoup de maladies infectieuses, les personnes présentant des pathologies chroniques ont un risque plus élevé. L'Organisation mondiale de la santé affirme pour sa part que « ce nouveau coronavirus est une souche particulière jamais identifiée chez l’homme. Avec seulement un petit nombre de cas notifiés jusqu’à présent, on a très peu d’informations sur la transmission, la gravité et les conséquences de cette infection. »

Pas de cas dépisté en France à ce jour

La recherche du réservoir et de l’hôte est toujours en cours, mais l'agence Santé Publique France se veut rassurante. Car le risque de propagation secondaire du virus dans la population française est considéré actuellement comme « très faible », bien que les professionnels et établissements de santé aient reçu des recommandations sur la prise en charge d’éventuels cas sur le territoire. « Le risque d’introduction en Europe de cas liés à cet épisode est considéré comme modéré à ce jour par l’European Centre for Disease Prevention and Control (ECDC). », souligne le ministère de la Santé. La ministre Agnès Buzyn a quant à elle fait savoir que « deux cas investigués se sont révélés négatifs. »

La consigne est de composer le 15 en cas d'infection respiratoire aiguë dans les 14 jours, en faisant état des symptômes et des pays visités. Si aucune mesure de contrôle aux frontières « n’a été prise à ce stade » selon le ministère, ce dernier publie des recommandations aux voyageurs devant séjourner dans un pays où des cas d’infection ont été signalés. En Asie, il est conseillé d'éviter tout contact avec des animaux, notamment dans les marchés et avec des personnes ayant de la fièvre et qui toussent, de ne pas manger de viande non ou peu cuite, et de se laver régulièrement les mains. Enfin, il est possible de consulter la fiche « Conseils aux Voyageurs » pour vérifier quelles régions sont touchées par le coronavirus.

Sujets associés