Ce que peuvent signifier nos fantasmes, selon un chercheur en sexualité

“Dis-moi sur quoi tu fantasmes, je te dirai qui tu es”. Cet adage n’existe pas, car il est impossible de faire des affirmations générales quant à nos fantasmes sexuels et à ce qu’ils disent de nous. Cela dit, des tendances semblent se dégager, notamment au sujet des besoins émotionnels qu’ils sous-tendent, si l’on en croit le psychologue social Justin Lehmiller, qui est également chercheur en sexualité.

Pour son ouvrage intitulé “Tell me what you want” (“dis-moi ce que tu veux”), Justin Lehmiller a interrogé 4 175 Américains au sujet de leurs fantasmes sexuels préférés.

“Nos fantasmes sont très complexes et le degré d'emphase et de focalisation sur le sexe diffère d'une personne à l'autre, car ce que nous trouvons érotiquement attrayant, ou ce qui nous excite, est incroyablement différent d'une personne à l'autre”, a déclaré au “Business Insider” le chercheur en sexualité, qui admet avoir tout de même observé des tendances en matière de besoins émotionnels.

• Romance, passion et peur de l’abandon

Selon le spécialiste, les personnes rêvant de romance et de relations passionnelles pourraient avoir ces fantasmes amoureux et sexuels dans le but de pallier leur peur de l’abandon et leur sentiment d’insécurité émotionnelle.

• Plan à trois, entre besoin d’attention et d’aventure

Au cours de ses recherches, Justin Lehmiller a constaté que l’un des fantasmes sexuels les plus courants était celui d’une partie de sexe à trois personnes. Selon lui, lorsque l’on rêve de réaliser ce fantasme, ce peut être pour répondre à un besoin d’attention, pour être au centre de l’attention des deux autres partenaires. Mais si l’on rêve d’un plan à trois où l’on entre dans l’intimité d’un couple déjà formé, il peut davantage s’agir d’un besoin d’aventure, de “dépaysement”, que d’un besoin d’attention.

• Les fantasmes de domination, pour ceux qui aiment perdre le contrôle

Des fantasmes de domination ou de soumission, populaires tant chez les femmes que chez les hommes selon Justine Lehmiller, concernent l’échange du pouvoir entre les partenaires. Selon le chercheur, vouloir être dominé, et donc en posture de soumission, peut refléter l’envie d’être adoré, ou au contraire la peur d’agir du fait d’une anxiété sexuelle.

 Enfin, le chercheur a déclaré avoir constaté que les personnes ayant des fantasmes sexuels moins communs, plus tabous, sont peut-être simplement plus imaginatives que les autres. Et celles dans la quarantaine ou cinquantaine auraient par ailleurs tendance à avoir plus de fantasmes sexuels que les tranches d’âges plus jeunes.

Source : IFL Science