Un vrai conte de fées, à quelques jours de Noël. Nous sommes dans la nuit du 22 décembre 2000, quand Gene Eyster, policier américain de son état, est appelé pour une intervention inédite pour lui. « C’était l’un des appels les plus étranges que j’aie jamais reçus : 'nous avons trouvé un bébé dans une boîte' », se souvient-il auprès de la chaîne de télévision CBS, qui rapporte cette histoire. Le nourrisson enveloppé dans une couverture se trouve alors au fond d’un carton.
« 'Baby Jesus', il est à côté de moi, c’est la nouvelle recrue »
L’enfant est alors surnommé « Baby Jesus » par le policier, en référence à Noël qui approche, par les policiers de la ville. « Nous ne voulions pas le dénigrer en l’appelant John Doe », nom anglo-saxon pour désigner les personnes dont l’identité n’est pas connue, précise Gene Eyster. Quelques jours après sa découverte, ce dernier rend visite à l’enfant à l’hôpital. « Je suis revenu avec un ours en peluche. C’était juste un symbole pour que tous ceux qui passaient devant sachent qu’on se souciait de lui », explique-t-il. Un cadeau en guise d’adieu, du moins le pensait-il. En effet, il y a quelques semaines, il reçoit un appel d’un collègue qui lui demande s’il a le souvenir de cette fameuse nuit de décembre 2000. « Il m’a dit : 'Baby Jesus, il est à côté de moi, c’est la nouvelle recrue », confie le policier.
Twenty-four years ago, Gene Eyster, a South Bend police officer, responded to a call about a newborn baby abandoned in a cardboard box. For over two decades, he wondered about the boy's fate. Recently, he finally discovered the answer, perhaps just when he needed it most. pic.twitter.com/RLF5XtZaiJ
— CBS Sunday Morning 🌞 (@CBSSunday) April 28, 2024
Le policier endeuillé par la perte de son fils quelques mois plus tôt
« Baby Jesus » s’appelle en réalité Matthew Hegedus-Stewart et avait été adopté après avoir été secouru. Et s’il savait qu’il avait été abandonné à la naissance et découvert dans une boîte en carton, il n’avait jamais rencontré son sauveur. « La boucle est bouclée », a déclaré le jeune policier à CBS. Signe (heureux) du destin, ces retrouvailles ont lieu alors que quelques mois plus tôt le fils unique du Gene Eyster, âgé de 36 ans, est décédé. « Le moment n’aurait pas pu être mieux choisi, cela a permis de combler un vide auquel j’ai dû faire face », a-t-il conclu.