En 2023, plus de 60 000 femmes ont reçu un diagnostic de cancer du sein. Et, au total, ce sont 900 000 femmes qui en sont atteintes. Le cancer du sein est le premier cancer féminin. Mais, seules 47 % des femmes se font dépister par une mammographie. En 2022, cette proportion a légèrement augmenté par rapport à 2021 où elle était de 46 %. Pourtant, cet examen radiographique, réalisé tous les deux ans entre l'âge de 50 ans et de 74 ans permet de détecter précocement un cancer du sein, de le prendre en charge rapidement pour une plus grande chance de guérison.
Le tatouage du mamelon remboursé
A l'occasion d'Octobre Rose, France 3 Occitanie a rencontré Ysabel, une femme qui exerce le métier de tatoueuse depuis 9 ans, à Nîmes dans le Gard et qui redessine l'aréole des femmes ayant subi une intervention chirurgicale suite à un cancer du sein.
Depuis 2 ans, les femmes atteintes d'un cancer du sein qui souhaitent retrouver un sein qui ressemble à l'autre, peuvent se faire tatouer une aréole prise en charge par la Sécurité sociale. C'est une bonne chose, car le tatouage d'un sein coûte 400 euros pour un mamelon.
Cette prise en charge est possible grâce à un partenariat entre la Caisse primaire d'assurance maladie et l'association Diane réseau sein du Gard.Outre le tatouage du sein après une ablation, les femmes peuvent aussi se faire tatouer des sourcils lorsqu'elles les ont perdu après une chimiothérapie. Le tatouage des sourcils, lui aussi pris en charge, a un coût de 350 euros.
Le Dr EricLegouffe, oncologue à Nîmes et directeur du réseau Diane a expliqué à France 3 Occitanie : « C'est important pour les patientes et cela leur permet de conserver une image corporelle positive qui aide à mieux supporter les traitements et la maladie. » La tatoueuse, Ysabel est « trop contente de les voir se redécouvrir femmes. Cela change leurs vies et pour moi ce n'est que du bonus. »