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Cancer du sein : la viande transformée de nouveau incriminée

Publié le par Hélène Bour

Une nouvelle étude suggère le risque cancérigène d’une consommation importante de viandes transformées, et notamment de charcuterie. Cela augmenterait légèrement le risque de cancer du sein. Le point.

Les viandes transformées n’ont décidément pas la cote. Après que l’Organisation mondiale de la Santé ait alerté sur le léger sur-risque de cancer du côlon associé à une consommation régulière de charcuterie, une nouvelle étude vient corréler ce type de viande au cancer du sein.

 Selon une étude basée sur les données de plus d’un million de femmes et menée par l’Université de Harvard (États-Unis), il existerait un sur-risque de cancer du sein chez les femmes mangeant régulièrement de la viande transformée, de type bacon, saucisses ou encore chorizo.

Des travaux précédents ont associé un risque accru de certains types de cancer à une consommation accrue de viande transformée, et cette méta-analyse récente suggère que la consommation de viande transformée peut également augmenter le risque de cancer du sein”, a résumé le Dr Maryam Farvid, auteure principale de l'étude, publiée dans l'International Journal of cancer. “Par conséquent, la réduction de la viande transformée semble bénéfique pour la prévention du cancer du sein”, a ajouté la chercheuse.

L’une des causes avancées pour expliquer cette augmentation du risque de cancer serait la présence dans la viande transformée de sels et d’autres agents de conservation, comme les nitrates et nitrites. S’ils ne posent a priori pas de problème sous leur forme naturelle dans les fruits et légumes, ils seraient plus problématiques dans la viande, en interagissant avec les protéines et en formant des composés toxiques. Mais il est à l’heure actuelle difficile d’évaluer exactement l’augmentation du risque de cancer lié à une consommation importante de viande transformée, d’autant qu’il peut y avoir des biais : les participants des études peuvent par ailleurs être assez sédentaires, ou manger peu équilibré, ou l’inverse.

 En attendant d’en savoir plus, la prudence et la modération sont donc de mise. Dans la mesure du possible, mieux vaut choisir des viandes sans conservateurs, et limiter sa consommation en diversifiant ses apports en protéine (viande blanche, poisson, oeuf, protéines végétales…).

 Source : The Independent