Cancer du sein : de plus en plus d'erreurs de « côté » lors des radiothérapies, les autorités alertent

Publié le par Guillaume Botton

Ce 23 avril 2024, l'Autorité de sûreté nucléaire a mis en garde contre "la recrudescence" des erreurs dans les radiothérapies après que plusieurs patientes aient signalées avoir reçu un traitement sur le mauvais sein.

L’erreur est loin d’être anodine et peut occasionner une altération modérée d’un organe ou d'une fonction. Ce 23 avril 2024, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), organisme indépendante qui agit au nom de l'État, a alerté sur "la recrudescence" des erreurs de "côté" dans les radiothérapies. En d’autres termes, plusieurs patientes traitées pour un cancer du sein ont eu de la radiothérapie sur le mauvais sein.
Premier exemple ; une femme suivie à l’Institut de cancérologie de Bourgogne (ICB), à Dijon, a reçu en février dernier 20 séances de radiothérapie sur le mauvais sein, selon les indformarions de France 3 Bourgogne. "Or, lors de la préparation du traitement, il y a eu erreur : le médecin a écrit "sein droit" au lieu de 'sein gauche'. Normalement, il y a un certain nombre de procédures et de vérifications. Mais là, ça n'a pas été détecté", a expliqué à la chaîne de service public Edouard Lagneau, oncologue-radiothérapeute à l'ICB.

"L’erreur a été détectée au cours d’une consultation de suivi hebdomadaire"

Deuxième cas d’espèce, au centre de cancérologie du grand Montpellier (CCGM), cette fois. Une patiente a reçu huit séances de radiothérapies sur le mauvais sur les 25 qui étaient prévues. "L’erreur a été détectée au cours d’une consultation de suivi hebdomadaire, devant l’apparition d’effets secondaires du côté opposé à celui de la tumeur", précise l'ASN. Enfin, au CHRU de Tours en 2023, une femme avait subi 25 séances de radiothérapie sur le mauvais sein. Une incident identique a également eu lieu à Villeurbanne l'an passé, selon l'ASN.

L'organisation, qui comptabilise entre 2 et 5 erreurs de ce type en moyenne depuis 2011, estimé que la gravité d’une telle faute est de niveau 2 (sur 7) sur son échelle des événements en radiothérapie. Cela signifie qu'il est susceptible d’occasionner une altération modérée d’un organe ou d'une fonction, avec une altération minime ou nulle de la qualité de la vie.