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Cancer du sein : connaissez-vous la pratique de l’autopalpation ?

Publié le par Alexandra Bresson

L'autopalpation des seins consiste à examiner sa poitrine pour vérifier l'absence d'anomalies, en parallèle des examens de dépistage recommandés chez un professionnel de santé. Un sondage Ifop révèle que cette pratique est encore trop peu courante puisque 60% des Françaises ne savent pas comment s'y prendre. Un tutoriel vidéo humoristique a été dévoilé pour l'occasion.

En ce mois d’octobre rose consacré à la lutte contre le cancer du sein, l'un des mots d'ordre est prévention. Par le mode de vie mais aussi le dépistage puisque, détecté tôt, ce cancer a un taux de guérison de 87%, selon l'Institut National contre le Cancer. Ce dernier recommande une mammographie tous les deux ans, complétée si nécessaire par une échographie pour les femmes âgées de 50 à 74 ans sans facteur de risque, et un examen clinique des seins (palpation) par un professionnel de santé tous les ans dès 25 ans. En complément de ces examens, l’autopalpation est une technique simple qui permet de bien connaître ses seins afin de pouvoir y détecter toute anomalie éventuelle.

60% des Françaises manquent d’informations sur l’autopalpation

Mais les Françaises savent-elles « s'autopalper » ? Non, à croire un sondage IFOP/Gleeden qui dévoile qu'elles restent largement mal informées sur le sujet et ce, notamment chez les jeunes et les catégories sociales plus populaires. Le sondage réalisé́ auprès de 1 017 femmes âgées de 18 ans et plus, révèle ainsi que 13% des femmes n’ont jamais entendu parler de l’autopalpation, et 47% ne savent pas comment s’y prendre.

Par ailleurs, 44% des femmes ne se sont jamais fait dépister du cancer du sein. « Au total, 60% des Françaises ne sont pas renseignées sur le sujet ou ne savent pas comment faire. Cette campagne s’inscrit dans une logique de sensibilisation mais aussi d’alerte », affirment les auteurs du sondage.

“Un vrai film de boobs” : sensibiliser avec humour sur l'autopalpation

L'étude montre aussi une situation paradoxale : 33% des femmes ne se palpent jamais les seins alors que 40% d’entre-elles jugent ce geste très utile. De fait, si le dépistage a nettement progressé chez les Françaises (22%) depuis 1994, la fréquence d’autopalpation, en revanche, évolue très peu.

« Les résultats de cette étude mettent en exergue la faible progression des femmes pratiquant des examens de dépistage et d’autopalpation en prévention du cancer du sein », estime François Kraus, responsable du Pôle Genre/Sexualités de l’IFOP. Le site Gledeen s'est donc associé avec l'association CERHOM (Fin de canCER et début d’HOMme) pour donner l'exemple, via un film diffusé sur YouTube.

Intitulé « Un vrai film de boobs » et porté notamment par l'ancienne miss France Malika Ménard, ce dernier a pour but de désacraliser l’autopalpation pour l’ancrer naturellement dans les habitudes des femmes et sensibiliser à toutes les formes de dépistage. Le film se déroule dans une boulangerie et joue sur un vocabulaire à double-sens.

Chaque geste de l'autopalpation est expliqué avec un ton décalé́, en recourant à des comparaisons avec des meringues, brioches et petits choux : « Prenez soin de vos chouquettes, ce serait vraiment trop bête » ! Pour compléter ce message sur l’autopalpation, les téléspectateurs sont incités à consulter leur médecin traitant afin de les accompagner le plus justement possible.

Autopalpation : des gestes à connaître dès le plus jeune âge

« Nous sommes convaincues qu’il est indispensable de connaître ces gestes dès le plus jeune âge, et pas seulement après 40 ans, parce que c’est un geste simple qui peut sauver des vies », souligne Solène Paillet de Gleeden. À noter qu'il est recommandé de réaliser cet examen à la recherche de masses suspectes, des plis anormaux, de creux ou de plaies, chaque mois après les menstruations, lorsque les seins ont leur apparence habituelle (les seins peuvent présenter de petites bosses et/ou être plus sensibles avant les menstruations). Il ne faut pas oublier d'inclure les mamelons, la clavicule et les aisselles. Toutefois, ce geste n’a pas vocation à se substituer à une visite régulière chez un professionnel de santé.

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