Contrairement au baby-blues, phénomène hormonal qui survient dans la foulée de l'accouchement, le burn-out maternel, ou épuisement maternel, peut se faire ressentir plusieurs années après. Il fonctionne sur le même principe que le burn-out "classique", lié à une surcharge de travail et de pression dans le milieu professionnel. Outre une fatigue extrême, c'est la santé mentale qui finit par en pâtir avec des risques de dépression, de problèmes de santé et même parfois de pensées suicidaires.
D'après une étude publiée le 5 avril par l’Ifop pour le service de carnets de santé numérique Malo, un tiers des mères se sentent touchées par le burn-out maternel. 34% des mères se disent épuisées par la parentalité, à la fois sur le plan physique mais aussi émotionnel. Dans le détail, quand elles sont en charge d’enfants de moins de 7 ans, 14% des femmes interrogées disent vivre actuellement une situation de "burn-out parental", et 20% admettent l’avoir vécu par le passé.
En vidéo : Burn-out maternel : un tiers des mères se disent concernées
Un frein à leur carrière
En cause : la charge mentale en tête de ligne. 43% des jeunes mamans ne se sentent pas assez accompagnées au quotidien, que ce soit par leur partenaire ou par les infrastructures et les aides en place pour aider les parents, surtout si elles travaillent. Selon l’étude : "Les mères identifient très nettement ce facteur [la conciliation vie pro et vie perso] comme l’élément qui pèse le plus sur leur charge mentale (59%, dont 37% en premier).". S'ajoute à cela un fort sentiment de culpabilité, notamment alimenté par les réseaux sociaux, qui envoient des messages contradictoires qui perdent les jeunes mères.
Un repérage précoce de cette pathologie est nécessaire. Et avant de tomber dans une profonde dépression, il est important de ne pas hésiter pas à en parler avec le médecin traitant, qui pourra vous orienter vers un professionnel de la santé mentale.