36 % des Français ont déjà fait un burn-out au travail. Toutefois, interrogée à ce sujet, il y a quelques jours, par “L’Express L’Entreprise”, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, estime que le burn-out n’est pas une maladie professionnelle.
L’OMS ne la reconnaît pas non plus
Le gouvernement n’est pas le seul à ne pas vouloir reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle. La communauté médicale, dont l’OMS, ne le reconnaît pas non plus. Pour quelles raisons ? Ils estiment que le burn-out peut effectivement survenir au travail, mais qu’il n’est pas lié à 100 % au travail.
Quels symptômes ?
Le burn-out peut entraîner une anxiété généralisée, un stress intense, une dépression… Des symptômes qui ne font pas partie de la liste des maladies professionnelles. Ces dernières ont été déterminées par les partenaires sociaux faisant partie du Conseil d’orientation des conditions de travail.
Les syndicats seraient favorables à inscrire le burn-out dans la liste des maladies professionnelles. Mais le patronat, quant à lui, n’est pas pressé de voir cette pathologie inscrite, car les soins seraient alors financés par les cotisations des employeurs.
Un parcours hors tableau
Cependant, si le burn-out n’est pas reconnu comme maladie professionnelle, rien n’empêche aux personnes en souffrant de demander à le faire reconnaître dans le parcours hors tableau. Il faut alors que le salarié passe devant un Comité régional, et qu’il prouve que son burn-out a bien été provoqué par ses conditions de travail et que cela lui entraîne une invalidité de 25 %. Ce qui est énorme !