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#BalanceTonTikTokeur : des ados dénoncent le harcèlement sexuel sur TikTok

Publié le par Mathilde Saez

Des milliers d'adolescentes, la plupart mineures, ont témoigné du harcèlement sexuel subi sous le hashtag #BalanceTonTikTokeur. Alertée, Marlène Schiappa espère des garanties de la part du réseau social.

Lancé le 17 juin sur Twitter, le hashtag #BalanceTonTikTokeur a généré plus de 25 000 tweets en quelques heures. A chaque fois, des ados, généralement mineures, dénoncent des échanges inappropriés avec d’influents utilisateurs de TikTok. Le Huffington Post a recueilli les témoignages détaillés de certaines jeunes victimes, comme Léa, 13 ans au moment des faits. Avec d'autres jeunes filles de son âge, elle regarde et suit les vidéos de Square Weson, un jeune influenceur de 17 ans. Les ados sont aveuglées par le jeune homme, et quand elles remarquent qu'il leur accorde une importance particulière, elles en sont toutes chamboulées. Les échanges basculent sur d'autres réseaux sociaux tels qu'Instagram, plus pratique pour entretenir des conversations privées. Et petit à petit, ces échanges se font de plus en plus intimes, jusqu'à l'envoi et la demande de photos et de vidéos à caractère sexuel.

Des histoires comme cela, il y a en beaucoup sur Tik Tok. Des ados, fans d'influenceurs certifiés par le réseau social, et qui tombent peu à peu sous leur emprise. Alertée par le phénomène, la secrétaire d’État Marlène Schiappa souhaite que le réseau social prenne ses responsabilités, mais le dialogue est difficile. "Je leur ai demandé ce qu’ils ont fait face à ces milliers de témoignages: ils n’ont rien fait. Je leur demande de bannir les personnes mises en causes de manière préventive, comme l’a fait Twitch, (une plateforme de streaming, NDLR) et de mettre les victimes en contact avec la justice ou des associations" : a-t-elle déclaré auprès du Huffington Post. La ministre souhaite également que l'interdiction du réseau aux moins de 13 ans soit effective. "Ils ne demandent pas de carte d’identité, c’est une case à cocher", déplore-t-elle.

Mais Tik Tok se protège en avançant que les faits de harcèlement se produisent souvent sur d'autres messageries que la leur. Comme dans l'exemple cité plus haut, la rencontre se fait en effet sur TikTok, mais le dialogue se poursuit généralement ailleurs. En attendant que des mesures soient prises, Marlène Schiappa conseille avant tout aux jeunes victimes d'en discuter avec leurs parents car bien souvent, ces derniers ne sont pas au courant du fonctionnement du réseau, ni même de l'influence "virtuelle" que peuvent  subir leurs enfants.

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