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Avortement : un projet de clinique sur l’eau pour permettre aux Américaines d’avorter

Publié le par Najwa Chaddou

Contourner la loi pour maintenir la possibilité d’avorter, c’est l’initiative de Meg Autry, gynécologue-obstétricienne et professeure à l’université de Californie, à San Francisco. Elle tente de créer une clinique flottante, dans les eaux du golfe du Mexique, pour permettre aux habitantes des États voisins d’avorter.

La Cour suprême américaine a annulé le droit à l’avortement, au niveau fédéral, le 24 juin dernier. À la suite de cette annonce, huit États des États-Unis ont complètement proscrit le recours à l’avortement sur leur territoire. Les États-uniennes devront donc rivaliser d’ingéniosité pour maintenir un accès sécuritaire à l’avortement, à l’image de l’initiative de Meg Autry, gynécologue-obstétricienne et professeure à l’université de Californie, à San Francisco. Elle a imaginé un bateau clinique, flottant dans le golfe du Mexique, afin que les habitantes des États conservateurs voisins puissent avorter, dont les résidentes du Texas, du Mississippi, de l’Alabama et de la Louisiane.

Cette idée ingénieuse permettrait à de nombreuses femmes de recourir de façon légale à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), sans se déplacer dans d’autres États et subir les contraintes financières liées. « Une option pour les femmes qui n’ont pas d’autres options », résume la gynécologue au Washington Post, insistant sur le fait que les femmes les plus affectées par la décision de la Cour suprêmes sont « les personnes pauvres, non-blanches et issues de communautés marginalisées. »

Un projet encore en phase de développement

Ce bateau clinique n’a pas encore vu le jour et est toujours en phase de financement. Médicalement, aucun problème ne devrait se poser, les cliniques flottantes étant déjà utilisées depuis plusieurs années, notamment par l’armée. C’est donc le cadre juridique qui risque de ralentir la mise en place de ce projet. La gynécologue Meg Autry espère tout de même le mettre à flots d’ici un an. Piloté par l’organisation à but non-lucratif Protecting Reproductive Rights of Women Endangered by State Statutes (PRROWESS), le navire pourrait accueillir gratuitement jusqu'à 20 patientes par jour, suivant sa taille.