Un amendement PS au projet de loi Santé sur l’allongement de deux semaines pour pouvoir avorter avait été voté vendredi dernier. Cela allait permettre aux femmes d’avorter jusqu’à 14 semaines de grossesse au lieu de 12 actuellement.
Une seconde libération change le vote
Mardi, avant le vote final de l’ensemble du texte de la loi Santé, une deuxième délibération a eu lieu sur le thème de l’avortement. Elle a été acceptée par Agnès Buzyn, ministre de la Santé.
Contrairement à la première séance où une vingtaine d’élus seulement étaient présents et avaient voté pour l’allongement, lors de cette deuxième libération, le retour à 12 semaines de grossessepour avorter a été voté par 205 voix contre 102.
Ce revirement de situation a, bien sûr, déplu aux pro-IVG. Mais Agnès Buzyn assume ses responsabilités et a déclaré que « J’estime en conscience et en responsabilité que les conditions dans lesquelles le Sénat s’est prononcé vendredi dernier n’étaient pas satisfaisantes. »
Face à ce retour en arrière, le Planning familial est bien entendu mécontent. C’est pourquoi Agnès Buzyn s’est engagée à le recevoir pour en discuter.
De son côté, Marlène Schiappa soutient la nécessité d’étudier le délai d’allongement de l’IVG, en indiquant que « ce serait une avancée pour les droits des femmes et pour leur santé ».