« Avec la Première ministre et le garde des Sceaux, nous mettrons en place des travaux d’intérêt général pour les parents défaillants, le paiement d’une contribution financière pour les parents d’enfants coupables de dégradations auprès d’une association de victimes et une amende pour les parents ne se présentant pas aux audiences qui concernent leurs enfants. »Dans la Tribune du dimanche, en date du 10 décembre 2023, la ministre des Solidarités et des Familles Aurore Bergé, tape du poing sur la table et annonce que le gouvernement a décidé de passer à la vitesse supérieure afin d’aider les parents les plus démunis.
La création d'une commission scientifique
Par ailleurs, elle détaille également la création, dès lundi, d’« une commission scientifique, coprésidée par (le pédopsychiatre) Serge Hefez et Hélène Roques (autrice de « Sauvons nos enfants ») », avec « des démographes, des magistrats, des pédopsychiatres, des philosophes ». Ils auront « six mois pour me faire des propositions concrètes », destinées à « relever les défis de la parentalité d’aujourd’hui », assure la ministre. Ces défis justement concerneront à réfléchir à comment épauler les parents dépassés, dénouer les conflits familiaux pu encore prendre en charge la violence et les dépendances des jeunes.
Dès ce lundi 11 décembre, Aurore Bergé va débuter « un tour de France de la parentalité », avec une première étape près d’Angers. « Il y a clairement un enjeu d’autorité à restaurer, ce n’est ni ringard ni réac de le dire. On voit bien que des parents peuvent être dépassés, déboussolés face aux nouveaux risques : sédentarité, importance grandissante des écrans aussi. Et tous les milieux sociaux sont affectés », déclare la ministre dans l’hebdomadaire. Elle insiste sur un point : les parents « ne peuvent pas être les oubliés de nos politiques publiques ».
« Ça signifie quoi, être des parents ? »
Si elle explique ne pas vouloir « livrer un mode d’emploi, parce qu’il n’y en a pas », elle souhaite que l’Etat puisse « accompagner ceux qui se sentent seuls face à des moments de bascule, d’angoisse, ceux qui voient leur autorité disputée par des pseudo-experts qui se déploient sur TikTok ». Et la membre de l’exécutif de pointer du doigt, pour conclure, les pères de famille, qui se déchargent trop souvent de leur rôle, notamment en cas de séparation. : « Ça signifie quoi, être des parents ? Et où est le second parent, souvent le père ? Les pères ne peuvent pas se résumer à une pension alimentaire. La société a fini par s’accommoder du fait que les femmes assument seules certaines missions auprès des enfants. »
