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Augustin, mort à 8 mois et demi : sa nourrice, soupçonnée de l’avoir secoué, jugée aux assises

Publié le par Guillaume Botton

Décédé en mai 2019, le petit Augustin, âgé alors de huit mois et demi, a-t-il été victime du syndrome du bébé secoué ? Sa nourrice, qui nie les faits, comparaît à partir ce lundi 11 septembre devant la cour d’assises de Paris.

Ce matin du 22 mai, le petit Augustin, âgé de 8 mois et demi, est un peu grognon. Sûrement à cause du week-end loin de chez lui, passé avec ses parents à Hambourg, en Allemagne. Comme de coutume, sa nourrice, Sophie, une Ivoirienne rompue au métier que le couple a engagé en décembre, arrive au domicile du bout de chou, situé dans le 18ème arrondissement de Paris. Il est alors précisément 7h44. Mère de 7 enfants et grand-mère de treize petits-enfants, elle a suivi, depuis 2003, 5 formations. Et si elle n’a pas d’agrément, les parents d’Augustin lui font entièrement confiance et mettront du temps à la soupçonner, alors qu’elle se retrouve aujourd’hui sur le banc des accusés.

La nourrice retrouve Augustin dans une position « étrange »

Ce matin du 22 mai donc, Sophie confirme que le bébé, après le départ de son père, est en effet grognon. Mais après l’avoir bercé pendant près d’une heure, il se serait calmé et elle l’aurait ensuite installé dans son lit, vers 9h50 ou 10 heures. Toujours selon ses dires, vers 11h20, elle va prendre de ses nouvelles mais le retrouve dans une position « étrange », le bras droit rigide et du vomi sur ses vêtements. Elle tente alors de le nourrir. Augustin prend deux bouchées puis se met à pleurer, à trembler ensuite et perd connaissance. Paniquée, Sophie décide alors de se rendre chez la voisine, également nourrice, qui appelle immédiatement le SAMU. Le nouveau-né ne respire alors plus que par petites bouffées d’air. Et s’il a les yeux grands ouverts, il ne semble pas réagir.

Le syndrome du bébé secoué diagnostiqué

Sophie, sous le choc, a du mal à expliquer clairement au secouriste au bout du fil le déroulement de la matinée. Le SAMU se rend alors sur place et constate que le bébé est en arrêt cardiorespiratoire. Augustin est transféré à l’hôpital Robert Debré à Paris pour un scanner cérébral. Les médecins constatent alors deux hématomes sous-duraux, une rupture des veines ponts et des hémorragies rétiniennes. Pour eux, il ne fait guère de doute que le bébé a été victime du syndrome du bébé secoué. Le lendemain des faits, au petit matin, le décès d’Augustin est constaté. Huit mois après la tragédie, un rapport médico-légal conclut sans ambigüité au syndrome du bébé secoué, situant même, grâce à l’analyse de la baisse de température du garçonnet, le secouement fatal vers 9h45.

La nourrice se défend et livre sa version

Sophie, après avoir effectué un mois et demi de détention provisoire durant sa mise en examen, a toujours contesté cette thèse. Face aux enquêteurs, après avoir assuré n’avoir commis aucun geste déplacé envers l’enfant, elle a fini par évoquer une chute accidentelle, alors qu’elle tenait le petit garçon dans ses bras. Elle a également précisé que lors de sa prise de service, le bébé était en sueur, avec des nerfs bleus sur le visage et les yeux rougis par le sang. Et que le papa, au moment de quitter le domicile, était apparu particulièrement peiné. Une version que le père conteste fermement. Sophie comparaît à partir de ce 11 septembre 2023 devant la cour d’assises de Paris et encourt une peine de 30 ans de réclusion criminelle.

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il y a 3 mois
Une exposition aux écrans avant 3 ans aura un impact sur la santé de l'enfant. Elle entrave le développement cognitif et moteur de l'enfant, voire mêm...
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il y a 20 jours
Ce n'est pas tant l'écran le problème, mais l'absence d'autres stimulations bonnes pour le développement de l'enfant et une interdiction aussi simplis...
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