Stress, fatigue… quand tout s’accélère au travail, la meilleure solution n’est-elle pas tout simplement de prendre le temps de faire une pause ? Cette réalité, la majorité (96 %) des Françaises interrogées par l'institut Ipsos, l’a bien en tête. Pourtant près d’un quart d'entre elles avouent se priver de pause quand elles en ont envie (23%), surtout par manque de temps (52%) mais aussi parce qu’elles se sentent coupables de prendre du temps pour elles (17%). Une impression qui ne concerne que 8% des hommes interrogés. A terme, cette situation n'est pas sans conduire à de mauvais réflexes comme rester assis toute une journée devant un ordinateur ou grignoter un encas en vitesse entre deux réunions ou dossiers.
« Pourtant, et même si cela peut sembler paradoxal, s’accorder des pauses fait gagner en efficacité. Ces moments de détente, de répit, aident à se concentrer et augmentent la productivité », explique le Dr Laurence Plumey, médecin-nutritionniste. On sait, en effet, que les capacités de concentration du cerveau baissent au bout d’1 heure 30. A cela s’ajoute la sensation de faim qui se déclenche régulièrement toutes les 4 à 5 heures dans la journée. Voilà deux bonnes raisons de faire une pause aussi bien mentale que physique dans le courant de l’après-midi. » Car selon les Françaises interrogées, c'est à ce moment que le fameux « coup de barre » se fait sentir (43 %), notamment entre 14 h 35 et 15 h 35.
Une pause oui, mais mieux vaut une pause nature
La fatigue, la faim et la baisse d’énergie sont les trois facteurs principaux poussant ces dernières à lever le pied tandis que les hommes évoquent la fatigue et l’habitude. Ce qu’elles cherchent en faisant un break ? Améliorer leur bien-être et se détendre. L’étude s'intéresse également aux bénéfices immédiats ressentis par celles qui s’accordent ces pauses : la moitié des Françaises se disent détendues et revigorées, 40 % plus calmes et 38 % plus productives et motivées. Mais aujourd'hui, une pause type consiste en premier lieu à un passage sur Internet (33%), à prendre une collation pour caler une petite faim (27%), puis à parler quelques minutes à des amis ou collègues (21%).
Enfin, seulement 17% des femmes interrogées sortent à l'extérieur à chaque pause, contre 29% des hommes. « Pourtant, le besoin de se reconnecter avec la nature et de prendre soin de soi est évident : elles déclarent, dans l’idéal, souhaiter profiter du grand air », ajoutent les auteurs du sondage. Les sondées sont en effet plus de la moitié (54%) à vouloir se balader dans un espace vert, boire un café avec des amis (52 %) et consommer une collation saine (51%). Mais bien qu’elles soient conscientes de l’intérêt des en-cas sains, elles sont 52 % à désirer grignoter des biscuits, des barres chocolatées, des bonbons et du chocolat… Une contradiction qui s’explique par le fait que ces produits avec peu de valeur nutritive sont rapides à consommer et facilement accessibles en libre-service.