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« Au début je détestais mon bébé » : le témoignage d’un jeune papa

Publié le par Mathilde Saez

Un témoignage qui rappelle que la dépression post-partum ne touche pas que les mamans.

On parle souvent du baby-blues des jeunes mamans. Une phase de dépression qui s’explique par la chute hormonale brutale qui suit un accouchement. Si le jeune papa ne subit pas de changements physiologiques, il n’empêche que l’arrivée d’un bébé provoque un grand chamboulement dans sa vie. Aussi, il peut arriver qu’un tel évènement n’ait pas les conséquences que l’on imaginait.

C’est ce qui est arrivé à Ross, qui a eu du mal à admettre sa dépression suite à la naissance de sa fille Isabelle. Mais grâce à l’amour de son bébé et de son épouse, il a trouvé la force de sortir la tête de l’eau et de livrer son témoignage, que nous rapporte le magazine Closer :

"Je détestais mon bébé"

« C'était incroyablement dur de l'admettre, mais je détestais mon bébé. (…) Quand elle est née, je n'ai rien ressenti. Et tous ces gens qui venaient la voir et la prenaient dans leurs bras, même si c'était par intérêt et gentillesse, ça n'arrangeait rien. A l'époque, je n'en avais pas conscience avec tout ce qui arrivait, mais je n'ai pas eu la possibilité alors d'intégrer quoi que ce soit. »

Très vite, ce Britannique identifie les signes d’une dépression : « J'en reconnaissais les signes, pour être déjà passé par là, mais je n'aurais jamais imaginé que cela puisse être provoqué par ma fille. J'étais jaloux ; je lui en voulais et après, je me sentais coupable. Mais avant tout, j'avais l'impression que ma vie était fichue. Si quelqu'un avait proposé de nous la prendre, j'aurais dit oui avec plaisir. Je la changeais, je lui donnais son bain, je jouais avec elle, je la laissais même dormir sur moi, mais je continuais à ne rien ressentir. »

"Il faut apprendre à les aimer"

Ross finit par se confier à son épouse. Une parole libératrice : « Vous n'êtes pas censé dire à quelqu'un que vous n'aimez pas votre bébé. Mais ma compagne m'a toujours soutenu.Elle savait que je n'y pouvais rien. Sans elle, je serais toujours dans cette souffrance. (…) Pratiquer des activités à l'extérieur avec Isabelle, loin des distractions de la maison, m'a beaucoup aidé. Quand on a fait notre première vraie sortie avec elle, ma fille a souri pour la première fois. J'ai alors ressenti quelque chose. C'était ténu, mais c'était là. C'est dur, ça prend du temps. Il faut apprendre à les aimer. Ce n'est pas toujours instantané. Mais ça vaut le coup. »

Aujourd’hui, Ross avoue avoir avec sa fille « une relation incroyable » et encourage tous les papas dans son cas à parler, à un proche ou un médecin. « La dépression ne vous définit pas, et ce n'est pas mal d'admettre que vous n'arrivez pas à faire face. »