C’est une nouvelle alerte lancée la semaine dernière par la gendarmerie nationale sur les réseaux sociaux. Une escroquerie baptisée arnaque au travail de « testeur de produits Amazon ». Pour toucher leurs victimes, les escrocs utilisent une méthode qui a jusque-là malheureusement fait ses preuves : le courrier postal et non les textos ou les mails comme il en est désormais coutume. Avec à une reproduction parfaite de la charte graphique d’Amazon, le courrier invite ainsi à « tester un nouveau produit » après un soi-disant achat réalisé sur la plateforme de e-commerce. « Nous offrons à chaque membre un article gratuit pour test, et une commission d’un certain montant », est-il mentionné sur le courrier, promettant une commission allant « jusqu’à 40 euros ».
Ne surtout pas flasher le QR Code
Les personnes qui tombent dans le piège sont alors incitées à scanner le QR Code imprimé sur le courrier « pour enregistrer votre nom et vos coordonnées ». Le geste fatidique. Car une fois le QR Code scanné, les victimes doivent donner tout un tas d’informations personnelles (nom, prénom, adresse, numéro de carte bancaire…). Ces informations sont ensuite revendues sur le darkweb, ou sont utilisées pour mener une arnaque au faux conseiller bancaire, « le phénomène de 2023 » selon la plateforme Cybermalveillance.gouv.fr. Dans ce type d’arnaques, les escrocs usurpent le numéro du service client de la banque de la victime et la poussent à valider des achats en ligne ou des transferts d’argent.
#Escroquerie ⚠️ L'arnaque au travail de « testeur de produits Amazon ». Les escrocs proposent des tests de produits rémunérés... C'est une arnaque !
— Gendarmerie nationale (@Gendarmerie) April 30, 2024
❌Ne scannez pas le QR code
📲 Signaler les faux sites et profils sociaux : https://t.co/QUCe6JKXqa
✅ Sensibilisez vos proches pic.twitter.com/PHMgarNGQX
Un gendarme à l’origine de la découverte de l’arnaque
Si le pot aux roses a été découvert par les forces de l’ordre, ce n’est pas grâce à des plaintes mais à un gendarme qui a reçu un jour chez lui ce type de courrier, en l’espèce l’adjudant-chef Nicolas Renaud, gendarme à la cellule d’appui judiciaire du groupement de gendarmerie départementale de Haute-Savoie. À Franceinfo, il a expliqué avoir récemment reçu à son domicile à Annecy cette lettre. « Ce qui m’a mis la puce à l’oreille, c’est la qualité du support, de l’impression, le mot de clôture de la lettre : “tous mes vœux”, et puis surtout une adresse mail qui ne correspondait pas du tout à Amazon », a-t-il précisé, avant d’appeler à « signaler les faux sites et profils sociaux » sur la plateforme Pharos.