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Aspirine, paracétamol...: bientôt la fin du libre accès en pharmacie ?

Publié le par Hélène Bour

Soucieuse de renforcer le rôle de conseil du pharmacien, l’Agence nationale du médicament souhaite que le paracétamol, l’ibuprofène ou encore l’aspirine ne soient plus en libre accès dans les pharmacies.

Paracétamol et anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) tels que l’aspirine et l’ibuprofène font partie des médicaments les plus utilisés en automédication en France, pour leur effet antidouleur ou anti-fièvre, tant chez l’enfant que l’adulte. Aussi sont-ils souvent disponibles en libre accès dans nos pharmacies, pour en faciliter l’achat.

Mais pour l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), cette facilité d’accès n’est pas forcément une bonne chose. “Ces médicaments sont sûrs et efficaces lorsqu’ils sont correctement utilisés, mais présentent des risques lors d’une utilisation inadéquate", indique l’Agence dans un communiqué.

Elle précise qu’en effet, le paracétamol peut entraîner des lésions graves du foie dans certains cas de surdosage, pouvant conduire à des greffes du foie : il s’agit en effet de la première cause de greffe hépatique d’origine médicamenteuse en France. Quant aux AINS, ils sont notamment “susceptibles d’être à l’origine de complications rénales, de complications infectieuses graves, et sont toxiques pour le fœtus en cas d’exposition à partir du début du 6e mois de grossesse (au-delà de 24 semaines d’aménorrhée)”, alerte l’ANSM. Les anti-inflammatoires non-stéroïdiens sont d’ailleurs à éviter dans la mesure du possible dès le début de la grossesse.

Aussi, pour favoriser le bon usage de ces médicaments si souvent utilisés, l’ANSM souhaite en finir avec le libre accès, et les placer plutôt derrière le comptoir du pharmacien. De quoi renforcer ainsi “son rôle de conseil auprès des patients qui souhaitent en disposer”, “en particulier sans ordonnance”.

L’ANSM indique qu’elle entend actuellement les laboratoires concernés sur la question, mais qu’elle aimerait voir la mesure appliquée dès janvier 2020. Elle rappelle que les boîtes de paracétamol seront dotées, dans les prochains mois, d’un message alertant sur le risque pour le foie en cas de surdosage.

En cas de douleur et/ou fièvre, l’ANSM rappelle les règles de bon usage du paracétamol :

  • Prendre la dose la plus faible, le moins longtemps possible ;
  • Respecter la dose maximale par prise, la dose maximale quotidienne, l’intervalle minimum entre les prises et la durée maximale de traitement recommandée (3 jours en cas de fièvre, 5 jours en cas de douleur, en l’absence d’ordonnance) ;
  • Vérifier la présence de paracétamol dans les autres médicaments (utilisés pour douleurs, fièvre, allergies, symptômes du rhume, état grippal, règles douloureuses...).

Et celles relatives aux anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) :

  • les utiliser à la dose minimale efficace, pendant la durée la plus courte ;
  • arrêter le traitement dès la disparition des symptômes ;
  • les éviter en cas de varicelle ;
  • ne pas prolonger le traitement au-delà de 3 jours en cas de fièvre, et de 5 jours en cas de douleur ;
  • ne pas prendre deux médicaments AINS en même temps.

Source : ANSM

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