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Ambroisie : l’importance d’agir contre ces espèces au pollen très allergisant

Publié le par Alexandra Bresson

Alors que les pollens de graminées devraient commencer à baisser dans les semaines à venir au profit des pollens d'ambroisie annoncés pour début août, le ministère de la Santé ainsi que l’Observatoire des ambroisies rappellent l’importance de la mobilisation contre ces plantes qui se propagent en France, au grand dam des personnes allergiques.

Avec le pollen de graminées, il s'agit d'un des types de pollen très connus : le pollen d'ambroisie. Emis en fin d'été, ce dernier est très allergisant (quelques grains de pollen par mètre cube d’air suffisent) et peut provoquer divers symptômes chez les personnes sensibles. Les réactions les plus couramment observées sont la rhinite (dans 90% des cas), conjonctivite (75%), une toux sèche appelée trachéite (50%), l'asthme (50%)  et l'urticaire (10%). « Les symptômes sont saisonniers (globalement d’août à octobre, avec un pic en septembre) et d’autant plus prononcés que le taux de pollen persiste pendant plusieurs jours », explique le site Ambroisie Info piloté par le ministère de la Santé.

A noter que l'Auvergne-Rhône-Alpes représente la région française dans laquelle l’ambroisie est la plus présente : l’Agence régionale de santé (ARS) a estimé qu’en 2017 plus de 660 000 habitants de cette région (soit 10% de la population régionale) ont dû consulter leur médecin en raison de divers troubles causés par cette plante. De fait, les coûts sanitaires liés cette allergie ont été estimés à 40,6 millions d’euros. « L’Observatoire des ambroisies a imaginé un scénario fictif estimant les coûts sanitaires en France si toutes les régions étaient autant exposées à l’ambroisie à feuilles d’armoise que celle-ci : ces coûts s’élèveraient alors à 329 millions d’euros », ajoute le ministère de la Santé.

Que faire, ou comment réagir lorsque l’on constate la présence d’ambroisie ?

C'est pourquoi ce dernier souhaite rappeler l'importance de lutter contre la prolifération en France de deux espèces, l'Ambroisie à feuilles d’armoise et l'Ambroisie trifide, sur tout type de sols. Qui plus est, l'enjeu n'est pas seulement sanitaire puisque ces plantes représentent également une menace pour l’agriculture (pertes de rendement dans certaines cultures) et pour la biodiversité (concurrence avec certains végétaux en bord de cours d’eau). Ainsi, « les ambroisies sont également une source de nuisances importantes pour les agriculteurs, car elles se développent aux dépens de certaines cultures comme celles du tournesol, du maïs ou du soja », selon le ministère de la Santé.

L’émission de pollen d’ambroisie pouvant démarrer dès la mi-juillet, c’est maintenant que des mesures doivent s'appliquer lorsque leur présence est constatée. D'autant « qu'une fois qu’un pied d’ambroisie est observé, il faut rapidement l’éliminer car il est difficile de l’éradiquer lorsqu’il est installé. », indique le site Ambroisie Info. Mais si le nom de ce pollen est évocateur, la plante qui en est à l'origine l'est moins : en cas de doute, il est possible d'obtenir une confirmation en consultant la « carte de reconnaissance pratique de l’ambroisie » disponible en ligne. Il est également conseillé d'envoyer par mail une photo à l’Observatoire des ambroisies et de la signaler sur la plate-forme dédiée.

Les personnes responsables d'un terrain concerné sont ensuite invitées à « agir immédiatement et éliminer la plante avant la floraison, en respectant les précautions nécessaires telles que le port de gants et éventuellement de lunettes. » L'alerte provient également du Réseau National de Surveillance Aérobiologique dans son dernier bulletin. Si les pollens de graminées provoquent actuellement un « risque d'allergie moyen à élevé selon les départements », il estime que « leurs concentrations devraient baisser dans les semaines à venir avant l'arrivée des pollens d'ambroisie annoncés pour début août ». Les personnes allergiques doivent donc rester vigilantes et continuer à bien suivre leurs traitements.

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