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Allongement du congé paternité : ce qui change au 1er juillet

Publié le par Mathilde Saez

Adopté en fin d'année dernière, l'allongement du congé paternité va devenir effectif au 1er juillet 2021. Le décret vient d'être publié, exposant les différentes modalités.

A partir du 1er juillet 2021, la durée du congé paternité passera de onze à vingt-cinq jours dont sept obligatoires. Avec les trois jours de congé de naissance, cela permettra au père ou à la personne qui vit avec la mère de s’arrêter vingt-huit jours, voire trente-cinq en cas de jumeaux ou de triplés. Même si certains estiment que cela demeure insuffisant, c'est tout de même une petite révolution en France, qui passait jusqu'alors pour le mauvais élève de l'Europe. A titre de comparaison, l'Espagne a adopté en avril 2019 une loi portant le congé paternité à huit semaines et partout en Europe la tendance est à l'allongement.

Qui y aura droit ?

Le congé paternité est accessible quel que soit le contrat de travail et l’ancienneté. Pour y avoir droit, il faut que l'enfant soit né le 1er juillet, ou après. S'il est né le 31 juin à 23h59, c'est râpé... Et le papa devra se contenter des 11 jours actuels. En revanche, si la naissance était prévue pour plus tard, mais que bébé arrive en avance, ça passe ! A noté que le congé concerne le père de l’enfant, mais pas seulement. Si la mère vit en couple avec une autre personne (mariage, pacs ou concubinage), cette dernière peut aussi en bénéficier. Le terme de "conjoint" est bien employé dans le texte, et il comprend également les couples homosexuels.

Comment en bénéficier ?

Il est écrit que le congé paternité doit être pris dans les six mois après la naissance (et non dans les quatre mois comme c’était le cas avant). Le salarié doit informer son employeur de la date prévue de l’accouchement au moins un mois avant. Les vingt et un jours (ou vingt-huit en cas de naissances multiples) peuvent être fractionnés en deux périodes distinctes mais chacune devra compter au moins cinq jours.

Un niveau d’indemnisation inchangé

Aucune évolution du montant d’indemnisation n’est prévu. Actuellement, elle oscille entre 9,66 € et 89,03 € par jour en fonction des revenus et du statut du collaborateur.