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Allocation de rentrée scolaire : que risque-t-on si on l'utilise pour des achats “plaisir” ?

Publié le par Mathilde Saez

Chaque année c’est la même rengaine : certains bénéficiaires de l’allocation rentrée utiliseraient l’argent pour s’acheter une télé ou un smartphone. On fait le point.

C'est toujours le même débat qui émerge vers la fin du mois d'août : doit-on mieux encadrer le versement de l'allocation de rentrée scolaire (ARS) afin de s'assurer que celle-ci serve bien aux achats nécessaires au retour à l'école et non pas pour des achats "plaisir" ? En effet, certains parents utiliseraient les quelques centaines d'euros versées – entre 376,98 et 411,56 euros par enfant pour 2022 – pour s'acheter un nouveau téléviseur ou un smartphone.

Mais dans les faits, que risque-t-on si cette allocation n'est pas utilisée à bon escient ? Eh bien pas grand chose, puisqu'en effet, aucun contrôle n'est prévu. Les familles ne risquent donc pas de sanctions, ni d’amendes. Par ailleurs, l’aide étant versée directement sur le compte bancaire des bénéficiaires, il n’y a aucune contrainte qui exige de la dépenser dans des magasins spécifiques.

En vidéo : Allocation de rentrée scolaire : que risque-t-on si on l’utilise pour des achats “plaisir” ?

L'allocation utilisée à bon escient dans l'immense majorité des cas


En revanche, il est aussi bon de rappeler que si les abus existent sans doute, ils sont à la marge et que donc, on peut légitimement se demander si la question mérite vraiment d'être posée, et de l'utilité ou non d'une loi punitive. En effet, selon la dernière étude menée à ce sujet par la Caisse d'allocations familiales (Caf) en 2013, 99% des bénéficiaires ont bien acheté des fournitures scolaires et 95% des vêtements avec l’argent reçu de l’allocation de rentrée scolaire.

« La moitié (50%) de la dépense globale pour la rentrée scolaire est consacrée par les bénéficiaires de l’ARS comme par les non-bénéficiaires proches du seuil d’éligibilité à ce qu’ils jugent indispensable à renouveler, à savoir les achats de fournitures scolaires (cartables, livres, papeterie, calculatrices, etc.) et les vêtements », peut-on lire dans les conclusions de l’étude. Vient ensuite les dépenses d’assurance, de cantine et de transport (74 %), les achats d’affaires de loisirs ou de sport (35 %), les frais d’inscriptions aux activités extra-scolaires (32 %) et, en dernier, les achats de mobilier de bureau (13 %) ou d’équipement informatique (8 %).

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