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Allergies saisonnières : alerte rouge pour les graminées

Publié le par Alexandra Bresson

Alors que la carte des départements de France passe au vert en ce qui concerne la pandémie de COVID-19, la carte de vigilance des pollens élaborée par le Réseau national de surveillance aérobiologique est quant à elle bien rouge. Signe qu'ils ont fait une forte apparition sur le territoire et que le risque d'allergie est par conséquent élevé, notamment en ce qui concerne les pollens de graminées.

De janvier à septembre, divers pollens se succèdent dans l’air. Leur ordre d’apparition est stable dans l’année, assez proche d’une année sur l’autre, c’est pourquoi des calendriers types ont été établis. Il est notamment possible de se renseigner sur la « carte de vigilance du pollen » établie par le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA). La dernière en date fait état d'un risque d’allergie élevé (orange) à très élevé (rouge) sur tout le territoire ces prochains jours pour les pollens de graminées, qui seront la principale gêne des allergiques. Hormis le rouge et l'orange, seulement trois départements sont encore en risque moyen (jaune) : Alpes-Maritimes, Haute-Corse et Corse-du-Sud.

La raison de cette carte bicolore est simple : le temps chaud et ensoleillé de ces derniers jours, ce qui favorise la dissémination des fortes concentrations de pollens de graminées dans l’air. « Un temps plus instable se généralisera en première partie de semaine prochaine sur une grande partie de la France, associé à une masse d’air toujours chaude pour la saison. Les allergiques pourront alors mieux respirer lors des averses de pluie de ce début de mois de juin qui viendront faire baisser temporairement les concentrations de pollens dans l’air. », note le RNSA dans son dernier bulletin allergo-pollinique. Ce dernier précise que les graminées ont un fort potentiel allergisant, avec un pic dominant en juin.

Les autres pollens toujours en circulation

Mais ces pollens ne sont pas les seuls à circuler actuellement. En effet, si les pollens de chêne ont quasiment disparu de la circulation, ce n'est pas le cas autour de la Méditerranée, où le risque d’allergie pourra encore atteindre le niveau moyen dans certains endroits. Sur le pourtour méditerranéen, il faudra aussi surveiller les pollens d’olivier et de pariétaire qui seront responsables d’un risque d’allergie faible à localement moyen. « Les pollens d'oseille, de plantain et d’urticacées seront également présents en quantité faible à modérée sur tout le territoire avec un risque de niveau faible. Dans l’est du pays, l'aulne vert est en fleur et la concentration de ce pollen y sera modérée. », ajoutent les experts.

A noter que tous les pollens ne sont pas tous allergisants : pour provoquer des symptômes d'allergie, il est indispensable que les grains des pollens arrivent sur les muqueuses respiratoires. «  Seules les plantes anémophiles (arbres et herbacées) disséminent les grains de pollens par le vent, alors que les plantes entomophiles nécessitent l'intervention d'un insecte pour assurer leur fécondation en transférant le pollen de la fleur mâle d'origine à la fleur femelle.» Pour être allergisant, un grain de pollen doit par ailleurs « disposer de substances reconnues comme immunologiquement néfastes pour un individu. » Outre les graminées, le bouleau, le cyprès et l’ambroisie sont les principaux pollens allergisants.

Comment réduire les symptômes d’une allergie aux pollens ?

Selon les estimations du ministère de la Santé, des millions de Français sont soumis chaque année aux conséquences d’une allergie aux pollens plus ou moins invalidante (rhinite, conjonctivite, asthme...). L’exposition de la population aux pollens constitue un enjeu de santé publique, compte tenu du nombre de personnes qui seraient concernées : de l’ordre de 20 % des enfants à partir de 9 ans et de 30 % des adultes. Les personnes les plus touchées doivent veiller à appliquer quelques bons gestes pour se protéger, à commencer par bien suivre son traitement et ne pas hésiter à consulter un médecin ou un allergologue en cas de symptômes, l'asthme allergique étant l'un des plus graves.

Il est également recommandé de se rincer les cheveux le soir, d'aérer au moins 10 min par jour avant le lever et après le coucher du soleil, d'éviter de faire sécher son linge à l’extérieur, de garder les vitres des voitures fermées et d'éviter de pratiquer une activité physique à l’extérieur, ce qui entraîne une surexposition aux pollens. Enfin, il est établi que la pollution présente dans certaines grandes villes peut exacerber les allergies aux pollens, de même que le changement climatique, sans oublier que certains polluants chimiques présents dans l’air (ozone...) peuvent modifier la réaction allergique en agissant soit sur les grains de pollen, soit directement sur les personnes sensibilisées.

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