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Allaitement au travail : 69% des femmes n'ont pas pu tirer leur lait dans de bonnes conditions

Publié le par Gaëlanne Biarez

À l’occasion de la semaine mondiale de l’allaitement, nous avons souhaité vous interroger sur votre expérience après votre reprise du travail. Avez-vous continué à allaiter ? Quelles étaient vos conditions ? Quelles difficultés avez-vous rencontrées ? Vous avez été plus de 800 à nous répondre.

L’allaitement est moment spécial entre une mère et son bébé. Si le congé maternité accorde tout le loisir de tirer son lait quand et comment on le souhaite, il n’est pas infini. Il faut un jour retourner au travail… Bien que le Code du travail autorise aux femmes cette « pause allaitement », elle ne se déroule néanmoins pas sans difficultés. Loin de là. C’est pour cette raison que cette année, la semaine mondiale de l'allaitement est consacrée à l’allaitement au travail. Nous vous avons interrogé sur vos expériences et vous avez été plus de 800 à répondre à nos questions sur les réseaux sociaux.

Vous êtes par exemple 58 % à nous avoir confié avoir rencontré des soucis pour mettre en place votre allaitement au travail. À savoir que les femmes n’ont le droit qu’à une heure, répartie sur deux périodes de trente minutes pour allaiter ou tirer leur lait. De plus, la répartition de ce temps doit faire l’objet d’un accord entre la salariée et son employeur. Plusieurs d’entre vous ont conseillé en commentaire de notre sondage de se rapprocher d’associations, notamment la Leche League. Celle-ci a pour but d’aider, par soutien de mère à mère, toutes les femmes, souhaitant allaiter grâce à des réunions et un support téléphonique ou par courriel.

De mauvaises conditions pour allaiter au travail

Le temps n’est pas le seul problème auquel les jeunes mères doivent faire face lorsqu’elles souhaitent poursuivre l’allaitement au travail. Alors qu’il devrait s’agir d’un moment d’intimité et de calme, 69 % d’entre vous, ont admis de ne pas avoir pu tirer votre lait dans de bonnes conditions. Il faut dire que les aménagements au sein des entreprises ne sont souvent pas optimaux.

En effet, d’après service-public.fr, l’employeur est tenu de mettre à disposition un local d’allaitement dans son établissement (ou à proximité), seulement si l’entreprise compte plus de 100 salariées. Ce local doit respecter des caractéristiques de décence particulières telles qu’un point d’eau à proximité, être propre, chauffé et pourvu de sièges convenant à l’allaitement. De fait, en dessous de 100 salariées, l’employeur n’a pas l’obligation de mettre à disposition un local pour l’allaitement, et la salariée doit donc se débrouiller par elle-même pour allaiter sur son lieu de travail ou en dehors.

Toutes ces difficultés énoncées se traduisent par un dernier chiffre : 48 %. Il s’agit du nombre de femmes qui ont décidé d’arrêter d’allaiter à cause du travail. Un constat désolant… À noter qu’en outre, ces pauses allaitement ne sont généralement pas rémunérées. Sauf autres dispositions prévues par la Convention collective.