Alors qu’elle n’a que 9 mois, Romane Bohringer, fille de Richard Bohringer et de Marguerite Bourry, est contrainte de grandir sans sa mère. Âgée de 21 ans seulement lorsqu’elle accouche de Romane, la jeune femme décide très vite de partir.
Interviewée sur ce passé particulier par nos confrères et consœurs de Version Femina, l’actrice Romane Bohringer a admis que cet abandon initial a « accentué les interrogations que se posent beaucoup de femmes sur leur légitimité en tant que mère ».
Un thème qui la hante malgré elle
Malgré tout, l’actrice et mère de deux enfants récuse le terme d’abandon. « J’ai grandi et j’ai été élevée par mon père : ma mère est partie, ça s’arrête là », a tenu à préciser la comédienne, dans les pages de Paris Match, en kiosque ce jeudi 23 février. Cela dit, l’actrice admet que cette épreuve retentit inévitablement sur sa carrière : « Après, j’ai conscience que, malgré moi, je lance des projets sur des thèmes similaires. La maternité, le lien ou son absence, ce sont des sujets qui hantent ma vie et mes films ». « Disons que, pour contrebalancer mon histoire, tous mes choix sont allés à l’opposé de l’abandon », admet encore Romane Bohringer, qui indique même préparer un film sur sa mère.
Au micro d’Europe 1, la co-réalisatrice de L’amour flou, film par ailleurs inspiré de sa situation familiale personnelle, a ajouté se demander parfois si « ne plane pas au dessus de sa tête une espèce de malédiction qui nous empêcherait d’être la mère que l’on rêve d’être ». Se qualifiant volontiers de « mère totale», elle décrit une espèce d’inquiétude permanente de retomber dans le schéma familial qu’elle a vécu.
A ce propos, nous vous invitons à écouter le dernier épisode de notre podcast Galère sa mère, consacré justement aux épreuves du passé et à leur retentissement sur notre vie de parent, intitulé « Et si on se libérait du passé ? (pour pas plomber nos gamins !) ».
