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9,7 milliards d’euros : le coût alarmant des violences sexuelles sur les enfants

Publié le par Luna Desanglois

Une étude de la CIIVISE chiffre le coût des violences sexuelles commises sur les enfants. Un « électrochoc » pour alerter, visibiliser et agir face à cette situation alarmante.

La Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants (CIIVISE) a publié lundi 12 juin 2023 un alarmant rapport sur le coût des violences sexuelles chez les enfants. Ce n’est pas le premier rapport de la CIIVISE, qui a développé cette fois une vision économique. Une approche qui provoquera peut-être davantage de réactions, face à l’urgence de la situation.

La Commission, initiée par le gouvernement en 2021 pour deux ans, a pour objectif de connaître et de faire connaître l’ampleur des violences sexuelles faites aux enfants. En plus de sensibiliser sur cette thématique, ses rapports formulent également des recommandations, pour mieux prévenir les violences et protéger les victimes. Surtout la CIIVISE se veut être à l’écoute des victimes. Appels, mails, courriers, formulaires sur le site : en tout, sur deux ans d’activité, la Commission a récolté environ 25 000 témoignages.

Violences sexuelles sur enfant : 1 personne sur 10 serait concernée

On appelle violence sexuelle toutes formes de violences se manifestant de manière sexuelle, qu’elle soit physique ou psychologique. Ces actes, commis également à l’encontre de l’enfant, impliquent l’utilisation de la force, de la manipulation ou encore de la vulnérabilité pour obtenir une gratification sexuelle. La violence sexuelle envers les enfants peut prendre plusieurs formes : attouchement, exploitation, harcèlement sexuel, mais aussi viol ou encore exhibitionnisme, sont les plus courants.

La CIIVISE a ainsi été créée pour entendre et donner une voix à ces victimes, qui subissent ou ont subi durant leur enfance ce fléau. Une récolte active de témoignages a donné lieu à un rapport, « Je parle pour moi et pour protéger les autres enfants », paru en septembre 2022, qui a permis de poser des constats alarmants sur la situation en France.

Quelques chiffres

  • 5,5 millions : le nombre d’hommes et de femmes victimes de violences sexuelles dans leur enfance,
  • Cela représente 1 personne sur 10,
  • 160 000 : le nombre d’enfants victimes chaque année en France de ces violences,
  • Cela représente 3 enfants dans une classe de 30 élèves.

Le prix que coûtent les agresseurs à la société

Parce que les traumatismes ne partent pas, parce que les victimes se multiplient, la Commission a tenté dans ce nouveau rapport une approche différente. Violences sexuelles faites aux enfants : le coût du déni est leur dernière publication. Le coût du déni est donc, autrement dit, le prix que coûtent les agresseurs à la société, soit une somme astronomique évaluée à 9,7 milliards d’euros.

Edmond Durand, co-président de la Commission, répond sur France Inter aux quelques détracteurs, notamment sur Twitter, qui reprochent au rapport de « ramener ça à l’argent ». Lui assure vouloir ainsi provoquer un « électrochoc ».

Comment ce chiffre a-t-il été établi ?

Menée par le cabinet indépendant PSYTEL, cette étude est le résultat de massives collectes de données permettant d’établir les coûts relatifs aux conséquences immédiates et ponctuelles des violences sexuelles dans l’enfance.

À court terme d’abord, ont été comptabilisés tous les frais d’hospitalisation, l’accompagnement des victimes, les frais de services de police, gendarmerie ou encore les dépenses de justice.

À long terme ensuite, les dépenses les plus coûteuses y sont additionnées : la dégradation de la santé mentale et physique tout au long de la vie (surmédicalisation par exemple), le coût des suicides, la perte de productivité (causant chômage, RSA…), l’amplification des conduites à risques (surconsommation d’alcool, drogue ou tabac…)

Le nombre considérable de témoignages recueillis démontre une forte propension à ce type de conséquences. Des coûts qui pourraient être évités, du moins minimisés, selon la Commission, si des mesures étaient prises. Lors de cette même interview sur France Inter, le co-président de la CIIVISE a déclaré : « il manque la conscience de ces soins spécialisés, il manque la formation et la spécialisation des thérapeutes, il manque aussi l’engagement contre le déni ».

Il manque la conscience de ces soins spécialisés, il manque la formation et la spécialisation des thérapeutes...

Si vous ou une personne de votre entourage a été victime de violences sexuelles dans son enfance, la CIIVISE est à votre écoute.

Oui
il y a 3 mois
Les écrans sont une addiction comme les autres. En abuser c'est consentir à droguer son enfant en le rendant dépendant de la communication virtuelle, ...
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Non
il y a 1 mois
Oui et non. 1. ​Oui ​pour la télévision , 2. ​non pour l'internet. 1. ​Nous avons renoncé à la télévision depuis 2010 ! ​2. ​Pour ​int...
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