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60 % des Européennes victimes de harcèlement sexuel au travail

Publié le par Véronique Bertrand

Le bureau est loin d’être un lieu policé et sécurisé. La preuve, au cours de leur vie professionnelle, les femmes sont nombreuses à avoir été confrontées à une forme de violence sexiste ou sexuelle. Découvrez ce qu’elles ont subi. 

La Fondation Jean-Jaurès et la Fondation européenne d’études progressistes a fait réaliser par l’Ifop une grande enquête portant sur le harcèlement sexuel dans les cinq plus grands pays de l’Union Européenne (France, Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni).

Quelles sont les violences les plus courantes ?

Parmi les agressions dont les femmes sont le plus souvent victimes au bureau, on trouve les sifflements, les gestes grossiers, les remarques déplacées sur leur silhouette ou leur tenue. Mais 9 % ont déjà été confrontées à des pressions de nature sexuelle : rapport sexuel en échange d’une embauche ou d’une promotion, 14 % ont été victimes d’agressions physiques, et 18 % ont été victimes d’agressions sexuelles.

Quels sont les pays les plus touchés ?

C’est en Espagne et en Allemagne que les femmes déclarent être le plus victimes d’agressions sexuelles. Et en France ? Une Française sur trois a déjà été harcelée ou agressée sexuellement sur son lieu de travail. Ces femmes ont un profil-type : elles sont jeunes, urbaines, discriminées pour leur orientation sexuelle ou leur religion, elles travaillent dans un environnement plutôt masculin, ou sont obligées de porter une tenue de travail montrant leurs formes, leur poitrine ou leurs jambes.

Si 42 % des femmes de moins de 30 ans ont vécu au moins une forme de violence sexiste ou sexuelle au travail, en vieillissant, le pourcentage diminue : 28 % chez les trentenaires, 24 % chez les quadragénaires, et 16 % chez les quinquagénaires.

Qui les harcèle ?

Ce n’est pas toujours le supérieur hiérarchique qui est en cause. Cependant, c’est très souvent le cas (34 %) lorsqu’il s’agit d’obtenir une promotion. Sinon, il s’agit de collègues, de clients, de fournisseurs

Face à ces attaques, seules 9 à 16 % des femmes adoptent une stratégie active face à ce harcèlement. Elles en parlent à un supérieur hiérarchique, à un syndicaliste susceptible de régler le problème. Mais, entre 33 et 47 % évitent de parler à quiconque de ce harcèlement.

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