Peser l’importance de ses mots lorsque l’on s’adresse à ses enfants. Pour la psychothérapeute américaine, Amy Morin, interrogée par le média CNBC Make it !, choisir avec grande précaution ses mots lorsque l’on parle à ses enfants est primordial. Un mot mal placé, une phrase maladroite, sans que l’on s’en rende forcément compte, peut avoir une grande influence sur la confiance qu’il aura en lui une fois adulte. Voici, selon la spécialiste, cinq phrases à ne jamais dire à ses bambins :
1- « Tu me rends fou ! »
« L’idée que vos émotions peuvent être affectées par la façon dont quelqu’un se comporte est contre-productive, argue Amy Morin. On ne veut pas que nos enfants grandissent en blâmant les autres de les avoir énervés ou d’avoir gâché leur journée. On veut qu’ils sachent qu’ils peuvent garder le contrôle sur la façon dont ils réagissent et sur leurs émotions. »
2- « Reste calme ! »
A proscrire car il ne faut jamais dire à une personne ce qu’elle devrait ressentir. Pour Amy Morin, mieux vaut retourner la problématique et lui dire quoi faire lorsqu’il ressent cette émotion. Par exemple : « Plutôt que de t’énerver, si tu allais jouer au foot avec tes copains ? »
3- « Tu vas y arriver »
A priori, on ne voit pas le problème, bien au contraire. Or, selon la psychothérapeute, prononcer cette phrase, c’est mettre une pression supplémentaire à l’enfant, qui n’est dupe de rien. Comment le parent peut-il être sûr qu’il va y arriver ? Mieux vaut lui dire dans ce cas : « Fais tout ce que tu peux pour y arriver. Si ça ne se passe pas bien, ce n’est pas grave. »
4- « Tu es le meilleur » ou « tu es parfait «
Là aussi, on comprend mal pourquoi un compliment serait néfaste au développement psy de l’enfant. Amy Morin développe : « Si vos enfants pensent qu’ils doivent être les meilleurs ou faire parfaitement quelque chose pour recevoir vos félicitations, ils pourraient avoir des attentes irréalistes ou être anxieux à l’idée de ne pas être premier."
5- « Ne t’inquiète pas »
Le problème de cette phrase est que son angoisse ne se dissipera pas immédiatement. Lui donner les clefs d’une réflexion serait plus judicieux. Suggestion de la psy pour remplacer cette phrase : « Si ton ami était inquiet à ta place, que lui dirais-tu ? »
