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59 substances toxiques retrouvées dans les moquettes

Publié le par Hélène Bour

Rapportée par des associations de santé, une nouvelle étude montre la présence de 59 composés toxiques dans des revêtements de sol de type moquette. Les associations tirent la sonnette d’alarme.

Des substances toxiques mises en cause dans une série de maladies sont présentes dans les moquettes vendues dans l’Union européenne : c’est ce que révèlent la European Public Health Alliance (EPHA), la Health and Environment Alliance (HEAL) et WECF (Women engage for a common future) France, sur la base d’une .

Celle-ci a identifié plus de 59 substances dangereuses dans les moquettes, dont des perturbateurs endocriniens, des cancérogènes et autres composés mis en cause dans des maladies graves telles que des cancers, troubles de l’apprentissage ou de la fertilité.

Ces substances sont présentes dans les fibres de revêtement, dans l’étoffe de support et dans les adhésifs, et sont utilisées pour leur rôle de retardateur de flammes, d’antitaches, ou encore de conservateur. Si ces substances peuvent paraître sans danger pour les adultes en bonne santé, les femmes enceintes et les enfants sont en revanche plus vulnérables. Les enfants en bas âge sont d’autant plus exposés à ces substances qu’ils risquent d’en inhaler, d’en ingérer ou d’être en contact cutané régulier du fait qu’ils passent beaucoup de temps à jouer sur les moquettes et tapis.

Une législation trop permissive en Europe

Sur les 59 substances incriminées par cette étude, 37 ne font pourtant pas l’objet de restriction d’usage ou d’interdiction dans les moquettes. Et 10 substances sont considérées par l’Union européenne comme étant “extrêmement préoccupantes”. 4 seulement sont visées par une interdiction de mise sur le marché.

Les moquettes, présentes dans de nombreux environnements intérieurs, ne devraient pas exposer des populations, a fortiori des bébés et jeunes enfants qui passent beaucoup de temps sur le sol, à des substances toxiques. La réglementation doit être renforcée, afin d’améliorer à long terme la qualité de l’air intérieur et réduire les expositions néfastes pour la santé” a ainsi conclu Véronique Moreira, présidente de WECF France.

En attendant que l’Union européenne renforce la réglementation et que les fabricants reformulent leurs moquettes, les associations recommandent aux consommateurs de se fier à deux labels de qualité : le label GUT qui élimine ou restreint 13 des 59 substances chimiques incriminées, ou le label allemand Blaue Engel, qui interdit ou restreint 51 des 59 composés.

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