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33 % des étudiantes ont des difficultés financières pour acheter serviettes et tampons

Publié le par Véronique Bertrand

Selon une étude de la Fédération des Associations Générales Etudiantes (FAGE), un tiers des étudiantes seraient concernées par cette précarité menstruelle.

Avoir ses règles tous les mois a un coût, qui pèse lourd dans le budget financier des étudiantes. Encore plus en ce moment, quand la plupart d’entre elles sont privées de petits jobs pour payer leurs études. Serviettes hygiéniques et tampons représentent en effet près de 300 euros par an. Cette impossibilité d’acheter des protections périodiques pour raisons financières a un nom : c’est la précarité menstruelle.

Une femme sur dix obligée de faire un choix

L’étude montre qu’une femme sur dix environ, soit 1,7 million, doit choisir entre acheter des protections périodiques et un autre produit de première nécessité. Près de la moitié dit débourser entre 5 et 10 euros par mois pour ses règles, et jusqu’à 20 euros quand il faut acheter, en plus, des médicaments antidouleurs, ou des sous-vêtements de rechange.

Des protections “maison”

Faute de moyens, certaines étudiantes avouent même fabriquer elles-mêmes leurs protections périodiques, avec du papier toilette par exemple. D’autres disent ne pas aller en cours pendant leurs règles, pour éviter tout risque de fuites.

Quelles solutions ?

L’Ecosse est le seul pays au monde à avoir rendu les protections périodiques gratuites pour lutter contre la précarité menstruelle. Ainsi, elles sont à disposition dans les écoles, les collèges, les lycées. Quant aux adultes, ils peuvent s’en procurer également gratuitement par l’intermédiaire des services publics.

Et en France, qu’en est-il ? Après un test dans une trentaine d’établissements, à l’automne, au printemps, l’Ile-de-France va installer des distributeurs gratuits de serviettes et de tampons dans 465 établissements scolaires. Certains chefs d’établissements n’en ont pas vu l’utilité au début. Ils s’aperçoivent maintenant qu’une centaine de serviettes et tampons sont retirés des machines chaque semaine, et qu’il s’agit d’un vrai besoin.

Cette année, le gouvernement va débloquer cinq millions d’euros pour lutter contre la précarité menstruelle. Un bon début, mais cela sera-t-il suffisant ?