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276 victimes et 300 000 euros volés : Valentin, l’incroyable escroc des sites de rencontres

Publié le par Jérémy Puech

Il charmait des femmes sur des sites de rencontres puis leur soutirait de l’argent. Valentin, un Français de 24 ans, a été condamné le 28 septembre à quatre ans ferme pour escroquerie en récidive.

Le stratagème était toujours le même. Trouver une proie sur Snapchat, Facebook, Instagram ou plus généralement sur des sites de rencontres tels que Tinder, Lovoo ou Happn. Un fois la fille « harponnée », Valentin, beau-gosse et beau parleur, commence alors son grand numéro de charme. A la barre du tribunal de Créteil (Val-de-Marne), ce 28 septembre, où il était jugé pour escroquerie en récidive, le jeune homme de 24 ans détaille sa technique, comme le raconte Le Parisien : « Je parle avec une fille sur une application, on tisse quelques liens, on programme de se voir et ensuite j’ai un scénario (…) pour récupérer ses coordonnées bancaires, décrit Valentin lors de l’instruction. Parfois ça marche, parfois non ».

Il existerait bien plus de 276 victimes

Un exemple ? Après avoir établi un vrai lien de confiance avec une femme âgée entre 18 et 23 ans, il est temps de passer aux choses sérieuses et donc de se rencontrer dans la vraie vie. Valentin promet monts et merveilles à sa future victime. Elle habite à l’opposé de là où il habite ? Aucun souci, il prend sa voiture pour la rejoindre. Une voiture qui tombera « comme par hasard » en panne. Et comme il ne peut pas payer, il demande à la fausse élue de son cœur de lui envoyer de l’argent. Pendant près de cinq ans, le play-boy touche en moyenne 5000 euros par mois grâce à ses escroqueries. Le préjudice global est, lui, estimé à 300 000 euros. 276 victimes ont porté plainte mais elles seraient réalité bien plus, selon le procureur : « Beaucoup de femmes n’ont pas porté plainte dans ce dossier gargantuesque. Soit parce que le montant était inférieur à 1000 euros, soit par sentiment de honte et de culpabilité. »

L'escroc condamné à cinq ans de prison ferme dont un avec sursis

L’expertise psychiatrique n’a décelé aucun antécédents psy qui pourrait expliquer le comportement du jeune homme, qui connaît une enfance et une adolescence plutôt classique, près d’Agen. Il décroche son premier job dans une boulangerie en 2018 mais ne reste pas longtemps.  « Après, j’ai commencé les escroqueries et j’avais plus besoin de travailler », explique-t-il à. l’expert Lors de l’instruction, l’escroc, sûr de lui et souvent arrogant, assure au juge qu’il « serait condamné, deux ans… deux ans et demi max. Par contre, ils vont me mettre beaucoup de sursis pour me tester. De tout façon, les escroqueries, ce n’est jamais des grosses peines. » Il a finalement écopé de cinq ans de prison ferme dont un avec sursis.