C'est une véritable avancée en terme de congé parental, mais elle n'est pas à l'initiative du gouvernement. Au contraire, ce collectif de 105 entreprises françaises souhaite corriger le retard français. Dans une tribune parue dans 'Les Echos' ce mercredi 5 février, les signataires expliquent : "L'Espagne a adopté en avril 2019 une loi portant le congé paternité à huit semaines, partout en Europe, des Pays-Bas à la Roumanie, la tendance est à l'allongement du congé paternité". Partout, sauf dans l'Hexagone donc, où la norme reste de 16 semaines de congés pour la mère, et de 11 jours légaux pour le second parent. Un partage "sexué" selon le collectif, qui ne joue pas en faveur de "l'engagement paternel et (de) la construction durable du lien père enfant, permettant ainsi un rééquilibrage dans le couple de la charge mentale".
Et les signataires ne sont pas n'importe qui. Le collectif comprend de nombreuses grandes entreprises françaises telles Webedia, Blablacar, Big Mama, Yuka, Payfit, Leetchi, Meilleurs agents, Qoton, mais aussi Envie de fraises, Joone, My Little Paris, pour ne citer qu'elles. Afin que ces belles paroles ne soient pas en l'air, elles s'engagent également sur quatre points. Premièrement, le dispositif est mis en place pour le second parent "quels que soient son sexe et son statut". Ensuite, le congé s'étendra surun mois minimum et sera rémunéré à 100%. Enfin, l'équipe dirigeante des entreprises signataires devra "encourager les collaborateurs de l'entreprise à prendre ce congé" afin qu'il ne soit "ni tabou ni discriminant de prendre un congé parental".
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