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Tampons et cups : l’Anses réclame une information plus claire sur le risque de choc toxique

Publié le par Hélène Bour

Face au risque de syndrome du choc toxique, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) recommande la prudence quant à l’usage de tampons et de coupes menstruelles, notamment la nuit.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) vient de publier un nouvel avis et des résultats d’évaluation complémentaires quant à la sécurité des protections menstruelles. Cette fois, l’Anses s’est penché sur les risques de syndrome du choc toxique (SCT), et conclut que toutes les protections périodiques internes, qu’il s’agisse de tampons ou de coupes menstruelles, exposent à un risque de SCT.

Ces essais ont révélé la présence de substances chimiques dans les tampons et les coupes menstruelles, mais sans dépassement des seuils sanitaires. D’autre part, l’Anses n’a pas mis en évidence de relation directe entre les propriétés physico-chimiques des matériaux de ces protections intimes et un risque d’augmentation du SCT”, précise l’Agence, qui “recommande néanmoins aux fabricants d’améliorer la qualité de ces produits afin d’éliminer ou de réduire au maximum la présence des substances chimiques”.

Concernant le SCT, l’Anses rappelle que le risque de développer ce syndrome, dû à la bactérie Staphylocoque doré, est lié aux conditions d’utilisation de ces protections internes. Emballages et notices devraient davantage avertir les utilisatrices quant aux règles d’hygiène à respecter impérativement pour limiter les risques au maximum. Elles incluent un lavage des mains avant la pose du tampon ou de la cup, une stérilisation de la coupe menstruelle avant chaque période de règles, et la nécessité de vider sa cup ou de changer de tampons toutes les 4 à 8 heures maximum.

Il est également recommandé d’utiliser un tampon ou une coupe menstruelle uniquement pendant les règles et de choisir une protection adaptée à son flux”, rappelle l’Anses, qui précise que le risque de développer un SCT menstruel augmente avec la durée de port des protections internes. “Les protections présentant une capacité d’absorption plus forte que nécessaire majorent mécaniquement ce risque, en augmentant de manière excessive la durée de port”, détaille-t-elle, en soulignant qu’à l’inverse, les protections intimes externes (serviettes, protège-slips) n’ont jamais été impliquées dans le SCT menstruel.

Le 9 janvier dernier, une adolescente belge de 17 ans est décédée d’une infection due à un staphylocoque doré, un décès a priori dû “au choc septique de ses tampons” selon sa famille. En 2015, le cas d’une mannequin américaine amputée des deux jambes suite à une SCT avait été très médiatisé et avait permis de faire connaître ce risque, et avait entraîné le lancement en France d’une pétition demandant plus de transparence sur la composition des tampons.

Source : Anses

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