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Règles : deux députées ont déposé un rapport pour en finir avec les tabous

Publié le par Hélène Bour

Déposé par deux députées, un rapport parlementaire souhaite “déconstruire les tabous” autour des règles, et mieux informer les Françaises. Le détail.

Déconstruire les tabous”, en finir avec la précarité menstruelle qui fait que certaines femmes n’ont pas les moyens de s’acheter des protections hygiéniques correctes… Rendu public ce mardi 11 février, un rapport parlementaire mené par deux députées a formulé pas moins de 47 recommandations pour que les règles soient moins “génératrices d’angoisses et de souffrances” pour les femmes.

Les deux auteures du rapport, Laëtitia Romeiro Dias (La République En Marche) et Bénédicte Taurine (La France Insoumise), estiment à raison que ce sujet n’a “rien d’anecdotique”, puisqu’il porte sur de réels enjeux sanitaires et économiques. Celles-ci estiment en effet que “la prise en charge insuffisante de la question des menstruations contribue à perpétuer les inégalités entre les femmes et les hommes”.

Les deux députées déplorent en outre une connaissance insuffisante des jeunes filles et des femmes, notamment en termes de diversité des produits de protection hygiénique (tampons, serviettes, culottes menstruelles, cup…), mais aussi de précautions d’usage ou de risques sanitaires (citons notamment le risque de syndrome du choc toxique). Aussi les deux élues proposent-elles que soit systématiquement abordé le cycle menstruel dès la classe de 6e, et qu’un site internet officiel soit créé pour que toutes les femmes y trouvent des informations claires.

Informer au plus tôt, c’est le mieux, dans un premier temps en décorrélant cette question de l’éducation à la sexualité”, a expliqué à l’AFP Laëtitia Romeiro Dias. “Il n’est pas rare que les filles aient leurs premières règles en CM2, alors que souvent on ne leur en parle qu’en classe de 4e”, a ajouté la députée, pour qui “il faut en parler aussi aux garçons, qui deviendront des pères et devront pouvoir répondre aux questions de leurs filles”. Les députées souhaitent en outre qu’un pictogramme clair relatif au risque de syndrome du choc toxique soit indiqué sur les emballages des protections intimes internes (cup et tampon), et qu’une filière de recyclage des protections absorbantes soit développée en France.

Face à la précarité menstruelle, les députées préconisent l’installation de distributeurs de protections hygiéniques dans certains lieux publics, auxquels les femmes en situation de précarité pourraient avoir accès à l’aide de cartes prépayées. Collégiennes, lycéennes et étudiantes devraient également avoir accès à des protections hygiéniques gratuites au sein de leur établissement scolaire, estime les élues.

Les rapporteuses recommandent enfin de renforcer la formation des généralistes et gynécologues quant à l’endométriose, cette maladie gynécologique chronique liée aux règles qui touche plus d’une femme sur dix, et dont le diagnostic est encore en moyenne de sept ans.

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