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PMA : plus d’une personne LGBT sur deux souhaiterait avoir un enfant

Publié le par Hélène Bour

Alors que le Comité d'Éthique a rendu son avis sur l’extension de la PMA aux couples de femmes, l’Ifop a publié le résultat d’un sondage évaluant le désir de parentalité des LGBT. Les chiffres.

A l’occasion de la publication d’un avis du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) portant notamment sur l’extension de la PMA aux femmes seules et aux couples de femmes, l’Ifop a rendu public un sondage évaluant le désir d’enfant des personnes LGBT (lesbiennes-gays-bisexuels-transexuels). Réalisé pour l'Association des familles homoparentales (ADFP), l’enquête a été menée auprès de 994 personnes homosexuelles, bisexuelles ou transexuelles.

Selon les résultats obtenus, 52%, soit plus de la moitié des personnes LGBT résidant en France déclarent souhaiter avoir des enfants au cours de leur vie, une proportion qui s’élève à 62% pour les femmes lesbiennes. De quoi tordre le cou à l’idée reçue selon laquelle les relations LGBT ne seraient que “récréatives” et que le fait de construire une famille ne serait qu’un désir hétérocentré.

Pour beaucoup de sondés, ce désir de parentalité ne serait pas une perspective lointaine, puisque 35% des personnes interrogées, soit plus d’une personne sur trois, a l’intention d’avoir des enfants au cours de trois prochaines années. Ce désir de parentalité à court terme est particulièrement élevé chez les femmes (45%), ainsi que chez les homosexuel(le)s déjà marié(e)s ou pacsé(e)s (44%).

Et pour réaliser ce désir d’enfant, les LGBT de France privilégieraient massivement des techniques médicales d’aide à la procréation, telles que la PMA ou la GPA (58% des sondés), loin devant le recours à l’adoption (31%) ou encore la coparentalité (11%). Ce sont particulièrement les lesbiennes qui plébiscitent le recours à la PMA (73%) par rapport aux autre options.

Et si la législation relative à la PMA et à la GPA ne changeait pas en France ? Qu’à cela ne tienne, 75% des LGBT déclarent qu’ils recoureront à des techniques de procréation médicalement assistée à l’étranger, dans les pays où la législation leur est plus favorable.

Notons que le sondage de l’Ifop souligne également que la parentalité est déjà une réalité pour près d’une personne LGBT sur trois : 32% déclarent avoir déjà eu des enfants, dont 21% des lesbiennes et 10% des gays. Au total, c’est donc 13% des homosexuel(le)s qui auraient déjà eu un enfant, ce qui correspond à approximativement 212 000 personnes âgées de 18 ans et plus. Et si la plupart des LGBT ont eu un enfant via une union hétérosexuelle (24%), près d’un sur dix (9%) en a eu via une union homosexuelle, dont 12% des lesbiennes et 5% des gays. Près d’un tiers des LGBT ayant un enfant au foyer l’ont eu via des techniques de procréation médicalement assistée (32%), contre 28% via l’adoption et 29% via un projet de coparentalité.

Source : Sondage Ifop

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