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PMA : en Espagne, on peut “adopter” des embryons

Publié le par Véronique Bertrand

En quinze ans, 1 000 bébés ont été conçus en Espagne, dans une clinique de Barcelone, puis “adoptés” par des couples dans le cadre d’un parcours de PMA. En France, c’est possible ?

L’adoption d’embryons est une technique de procréation médicalement assistée. Confidentielle dans beaucoup de pays, elle est très pratiquée en Espagne et au Danemark.  En Espagne, l’Institut Marquès de Barcelone a été le premier, en 2004, à la proposer, en raison d’une législation plus souple qu’en France sur le devenir des embryons conçus par fécondation in vitro.

Comment adopter des embryons ?

Pour un couple infertile, la technique consiste à “adopter” un ou des embryons “surnuméraires”, issus du parcours de PMA d’un autre couple, ayant terminé ses cycles de fécondation in vitro (FIV) – et obtenu une naissance.  S’il existe des embryons “restants”, les patients sont alors interrogés : souhaitent-ils que ceux-ci soient conservés (pour une future grossesse), détruits, donnés à la recherche ou à d’autres couples ? En Espagne, ces embryons “surnuméraires” peuvent être “adoptés” facilement, car la loi estime qu’après deux relances sans réponse (c’est le cas de 63 % des couples qui ne communiquent pas leurs souhaits) auprès des parents ayant terminé leur cycle de PMA, les embryons sont adoptables. Un transfert d’embryons a ensuite lieu, vers le couple “adoptant”.    

Adopter des embryons est un avantage pour les couples souffrant d’une double infertilité car le processus est plus avancé : il n’y a pas à passer par les étapes de fécondation et de développement embryonnaire. 

Qui sont les adoptants ?

Les candidats à l’adoption viennent principalement d’Allemagne, de Hollande, d’Irlande, de Norvège, de Suisse, de France28 % sont des femmes seules. Adopter des embryons à un coût : 3 600 euros environ.

En France, pas d’adoption d’embryons

En France, il n’est pas possible d’adopter des embryons.  En revanche, on peut faire don de ses embryons surnuméraires. Pour cela, il est indispensable de fournir un papier écrit explicitant clairement sa décision.

Cela reste très confidentiel dans l’Hexagone, puisque sur 100 centres de procréation médicalement assistée, seuls 18 utilisent cette technique, ce qui correspond à 0,2 % des naissances par PMA.

 

Source : Le Parisien

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