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Papillomavirus : à tort, les femmes se pensent protégées par la monogamie

Publié le par Hélène Bour

Un sondage britannique révèle que les femmes méconnaissent beaucoup de choses sur le papillomavirus humain (HPV). Elles se croient notamment à l’abri de l’infection parce qu’elles sont monogames, dans une relation stable.

Mené auprès de 1 500 femmes britanniques, un sondage mené par l’association caritative “Jo Cervical Cancer Trust” révèle que les femmes connaissent assez peu les infections au papillomavirus humain (HPV), et notamment les modes de transmission de cette famille de virus. Rappelons que si certains de ces virus sont considérés comme étant à bas risque de cancer, d’autres en revanche peuvent entraîner la formation de lésions précancéreuses et évoluer en cancer (de l’utérus, de l’anus, etc.).

Les résultats du sondage sont assez inquiétants, puisque 48% des femmes interrogées ne se pensaient pas à risque d’infection par le HPV si elles étaient dans une relation monogame depuis un certain temps. Or, le papillomavirus humain peut être “dormant” pendant plusieurs années, et le plus souvent, l’infection ne s’accompagne d’aucun symptôme. Hommes et femmes peuvent également être réinfectés à un moment de leur vie, ou voir l’infection qui était en dormance refaire surface du fait d’une faiblesse immunitaire.

Le sondage révèle par ailleurs que près de 7% des sondées pensent que si leur partenaire reçoit un diagnostic de HPV, c’est qu’il ou elle a été infidèle récemment. Là encore, c’est faux, puisque le virus peut être là depuis des années, et être ainsi dû à une relation passée.

Un peu plus d’un cinquième des sondées ont déclaré n’avoir aucune idée du mode de transmission du virus HPV (contacts intimes et rapports sexuels), et 52% ont avoué qu’elles ne savaient pas que les femmes comme les hommes pouvaient être infectés. Selon Santé Publique France, plus de 70% des hommes & des femmes sexuellement actifs rencontreront un papillomavirus au moins une fois dans leur vie.

L'enquête a également révélé que 42% des femmes interrogées estiment ne pas avoir besoin de dépistage du cancer du col de l'utérus si elles ont déjà été vaccinées, alors que le vaccin contre le HPV ne protège pas à 100%. Environ 44% ont admis avoir pris du retard ou choisi de ne pas prendre rendez-vous pour le dépistage organisé du cancer du col utérin, après avoir reçu une invitation. Et environ un quart (26%) des plus de 55 ans ont déclaré qu’il était peu probable qu’elles prennent un rendez-vous à la suite d’une invitation pour ce dépistage.

En France, la vaccination contre les infections à Papillomavirus humains (HPV) est recommandée pour toutes les jeunes filles de 11 à 14 ans, et pour les jeunes filles et jeunes femmes entre 15 et 19 ans dans le cadre du rattrapage vaccinal. Si les jeunes garçons ne sont pas encore concernés, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a demandé son avis sur la question à la Haute Autorité de Santé (HAS). Elle devrait donner sa réponse dans l’année.

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