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Ovaires polykystiques : les experts réclament une meilleure prise en charge des femmes concernées

Publié le par Hélène Bour

Affection courante mais sous-diagnostiquée, le SOPK toucherait 6 à 18% des femmes en âge de procréer. Les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (ou SOPK) souffriraient de problèmes de santé qui peuvent affecter leur qualité de vie. Les experts réclament une meilleure prise en charge. 

Selon une nouvelle étude parue dans le “Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism”, les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) seraient particulièrement mal loties en termes de santé et de qualité de vie, et ce jusqu’à la fin de la quarantaine.

Affection courante mais sous-diagnostiquée, le SOPK toucherait 6 à 18% des femmes en âge de procréer. Caractérisé par des “kystes” sur les ovaires, qui sont en fait des follicules contenant des ovules et bloqués à un certain stade de développement, le syndrome des ovaires polykystiques est lié à des problèmes hormonaux, notamment à un excès de testostérone. De fait, le SOPK est généralement associé à une infertilité. Mais ce syndrome occasionne bien d’autres symptômes, notamment au niveau psychologique (anxiété, dépression), lesquels peuvent persister au-delà de la période de fertilité maximale.

La plupart des études sur le SOPK se concentrent sur les femmes en âge de procréer, mais certains symptômes comme les problèmes de santé mentale et la croissance excessive des cheveux et poils se poursuivent jusqu'à la fin de la quarantaine”, a souligné Terhi Piltonen, principale auteure de l'étude, et chercheuse au sein de l'Université d'Oulu en Finlande. “Notre étude se concentre sur cette population et montre que les femmes atteintes de SOPK ont une faible satisfaction à l'égard de la vie et une mauvaise santé jusqu'à leurs dernières années de procréation”, a-t-elle déploré.

Les scientifiques ont ici suivi une cohorte de 5 889 femmes âgées de 31 et de 46 ans, et ont ainsi identifié plusieurs femmes atteintes de SOPK. Celles-ci ont rapporté une moindre qualité de vie et une santé plus mauvaise que les femmes non atteintes. Et ce même si les femmes n’ayant pas de SOPK présentaient d’autres problèmes de santé chroniques (asthme, polyarthrite rhumatoïde, dépression, migraines, etc.). Les chercheurs précisent que la détresse mentale était le facteur qui contribuait le plus à la mauvaise santé et à la mauvaise qualité de vie des femmes atteintes de SOPK. Ils estiment en outre que cette détresse est le résultat de problèmes de santé physique résultant du syndrome, comme par exemple l’obésité, l’hyperpilosité, l’acné, mais aussi l’anxiété, la dépression et les troubles alimentaires.

Au vu de ces résultats peu réjouissants, les auteurs de l’étude estiment que « davantage d'interventions sont nécessaires pour améliorer la qualité de vie des femmes atteintes de SOPK situées entre la fin de la trentaine et la fin de la quarantaine. Ces femmes devraient être suivies régulièrement pour leurs problèmes de santé mentale et traitées pour les autres symptômes pénibles comme l’hyperpilosité », a conclu Terhi Piltonen.

Source : Eurekalert

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