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Lutéran et Lutenyl contre l’endométriose : l’ANSM pointe un risque de tumeur au cerveau

Publié le par Hélène Bour

Souvent utilisés en cas d’endométriose, de troubles menstruels ou dans le traitement hormonal substitutif de la ménopause, les médicaments Lutéran et Lutényl pourraient augmenter le risque de tumeur bénigne du cerveau, prévient l’Ansm.

C’est un peu la double peine pour les femmes atteintes d’endométriose, dont la prescription d’un médicament macro-progestatif est souvent l’une des seules solutions proposées par les médecins pour soulager les symptômes.

Selon l’Agence nationale de sécurité du médicament, le Lutéran (acétate de chlormadinone) et le Lutenyl (acétate de nomégestrol), deux médicaments à base de progestatif, couramment utilisés dans la prise en charge de la ménopause, des troubles menstruels et de l’endométriose, pourraient augmenter le risque de méningiome, une tumeur bénigne du cerveau.

Des cas de méningiomes, associés à l’utilisation d’acétate de chlormadinone ou d’acétate de nomégestrol, ont été observés lors de l’utilisation de ces médicaments à des doses thérapeutiques”, indique ainsi l’Ansm. “Pour autant ces signalements ne permettent pas de conclure, à ce stade, que les femmes qui utilisent ces médicaments présentent un risque de méningiome plus élevé que celui observé dans la population générale”, tempère l’Agence. Celle-ci indique qu’une étude épidémiologique sera conduite dans les prochains mois “afin de déterminer si l’utilisation de ces deux progestatifs est associée à un sur-risque de développer un méningiome”.

En attendant, l’Ansm estime que l'utilisation de médicaments à base d’acétate de chlormadinone ou d’acétate de nomégestrol (Lutéran, Lutényl et leurs génériques) est “contre-indiquée en cas d’existence ou d’antécédent de méningiome”.

Par ailleurs, si un méningiome est diagnostiqué chez une femme traitée par un de ces médicaments, le traitement devra être arrêté définitivement et immédiatement, et la conduite à tenir ensuite devra être discutée avec un neurochirurgien.

L’Ansm recommande en outre aux professionnels de santé d’informer les patientes de l’existence du risque de méningiome en cas de prescription de Lutéran, Lutényl ou de leurs génériques. La balance bénéfice/risque de ces médicaments devra être réévaluée en tenant compte de ce potentiel sur-risque de tumeur du cerveau, et la prescription devra être la plus faible et la plus courte possible.

Actuellement, dans le cas d’une endométriose, il n’est pas rare que ce type de traitement progestatif soit prescrit sur des mois voire des années.

Source : Ansm

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