Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

"Je veux un enfant", la télé-réalité belge qui permet de devenir parent avec un inconnu fait déjà scandale

Publié le par Mathilde Saez

En Belgique, le premier épisode de Je veux un enfant est diffusé ce lundi 18 octobre et va être regardé avec attention et méfiance.

Pas encore diffusé et déjà polémique tant le sujet est délicat : celui de la coparentalité. Dès ce lundi 18 octobre, la chaîne de télévision belge VTM propose une nouvelle émission de télé-réalité : « Je veux un enfant ». Le concept ? Proposer à des célibataires et des couples, qu'ils soient homosexuels ou hétérosexuels, de se rencontrer et, s'ils sont compatibles, d’avoir un enfant et de l’élever ensemble, sans pour autant entretenir une relation romantique. Il peut ainsi y avoir deux, trois, ou parfois quatre parents. C’est ce que l’on appelle la “coparentalité consciente” ou la “coparentalité choisie”.

Un vide juridique

Selon la société de production PIT, l'émission a un véritable intérêt sociétal. Elle permet d'ouvrir le débat sur un phénomène qui, même s'il existe, ne bénéficie pas de cadre juridique clair. "Celui qui souhaite se lancer là-dedans aujourd’hui doit tout apprendre par lui-même. Il n’y a pas de cadre pour ça. Nous espérons changer cela, en permettant aux parents d’être guidés par différents experts”, déclare au média 7sur7 le producteur Lander Kennis. Les familles de trois, voire quatre parents ne sont pas reconnues par le droit belge, or ces formes familiales existent déjà dans les faits.

Un début de polémique

Mais pour autant, le sujet demeure délicat et l'émission a soulevé pas mal d'inquiétudes avant même sa diffusion. "On parle d’un enfant, quand même. Ça me paraît difficile de traiter un sujet aussi complexe dans un programme de divertissement”, déclare la commissaire belge aux droits de l’enfant, Caroline Vrijens à Courrier International. ″Ça me retourne l’estomac. 1 000 enfants qui sont déjà nés attendent des parents d’accueil. Quand ferons-nous un programme pour ça ?”, a quant à lui tweeté Lorin Parys, vice-président de la N-VA (Nouvelle Alliance flamande), parti politique belge de centre-droit. Même méfiance de la part du ministre flamand de la Jeunesse, Benjamin Dalle : "Avoir un enfant est différent de l’achat d’une maison ou de la recherche d’un partenaire. L’intérêt supérieur de l’enfant doit toujours passer en premier.”

Premier épisode ce lundi soir.