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Fertilité masculine : gare aux antihistaminiques

Publié le par Hélène Bour

Une nouvelle étude suggère que les antihistaminiques prescrits contre le rhume des foins auraient un effet néfaste sur la fertilité masculine, et devraient donc être utilisés avec parcimonie. Explications.

Les températures remontent, les beaux jours reviennent doucement… Bref, le printemps est proche, et avec lui le retour des allergies printanières telles que le rhume des foins, ou rhinite allergique.

Redoutée par les personnes sensibles, cette période des pollens est souvent le moment où l’on recourt aux antihistaminiques pour éviter des symptômes désagréables (nez qui coule, yeux qui pleurent, éternuements).

Selon une nouvelle étude argentine, les traitements à base d’antihistaminiques ne seraient pas anodins pour la fertilité masculine, car ils affecteraient la fonction testiculaire.

Pour arriver à ce constat, les chercheurs de l’Institut de biologie et de médecine expérimentale d’Argentine ont passé en revue plus de 60 études scientifiques portant sur le lien entre antihistaminiques et fonction reproductrice masculine, dont la plupart étaient menées sur des modèles animaux. En recoupant tous les résultats, les chercheurs ont observé que les antihistaminiques contre le rhume des foins pouvaient affecter la production d’hormones sexuelles masculines dans les testicules, conduisant à des spermatozoïdes de moindre qualité et moins nombreux. Pour les chercheurs, cette altération de la fonction reproductrice masculine pourrait être un effet indésirable des médicaments contre l’histamine utilisés en traitement des allergies aux pollens.

Une étude à relativiser, et un traitement contre les allergies à bien doser

Mais loin d’être alarmistes, les auteurs de l’étude appellent la communauté scientifique à mener davantage d’études sur le sujet, chez l’homme cette fois, afin d’en savoir plus sur ce potentiel effet secondaire des antihistaminiques sur la fertilité masculine. Ils mettent cependant en garde les hommes qui essaient d’avoir un enfant quant à une sur-utilisation des antihistaminiques, qui pourrait diminuer leurs chances de concevoir.

Interviewés par la presse britannique, d’autres chercheurs étudiant la fertilité ont regretté le caractère quelque peu anxiogène de cette étude argentine, et appellent à considérer cette conclusion avec prudence. Si le fait d’utiliser trop d’antihistaminiques n’est certainement pas anodin ni recommandé, être gêné au quotidien du fait des symptômes d’une rhinite allergique n’est pas forcément souhaitable non plus.

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