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Fertilité : les conditions de travail influencent les difficultés pour concevoir

Publié le par Alexandra Bresson

Des chercheurs mettent en garde contre certaines conditions de travail qui peuvent directement impacter la fertilité des femmes, notamment si ces dernières sont en surpoids.

Il n'est pas nouveau de constater que les conditions de travail peuvent directement impacter la santé, comme des troubles du sommeil, un stress pouvant causer une perte de poids ou un mal de dos chronique. Des chercheurs de Harvard se sont particulièrement intéressés à deux conditions qui pourraient directement impacter la fertilité des femmes : un travail avec des charges trop lourdes ou un travail avec des horaires de nuit. "Notre étude suggère que les femmes qui planifient une grossesse devraient être conscientes des impacts négatifs potentiels que le travail non journalier et le travail lourd pourraient avoir sur leur santé reproductive", explique le Dr Lidia Mínguez-Alarcón.

Un risque encore plus grand en cas de surpoids

Cette étude est la première à rapporter les associations entre des biomarqueurs de la fécondité que sont les niveaux d'hormones de reproduction ou la fonction ovarienne, et les facteurs professionnels. Les chercheurs ont étudié près de 500 femmes qui suivaient un traitement contre l'infertilité de 2004 à 2015, ce qui leur a permis de mesurer directement de nombreux biomarqueurs de fécondité qui ne peuvent être mesurés chez les femmes qui tentent de concevoir naturellement, comme le nombre d'œufs matures capables de se développer en embryons sains. Ils ont ensuite analysé l'association entre ces derniers et les exigences physiques et horaires de leur emploi, indiqué sur un questionnaire.

Les résultats ont montré que les femmes qui signalaient qu'elles déplaçaient souvent des objets lourds au travail présentaient en moyenne 14,1% d'ovocytes matures en moins que les femmes qui ne le faisaient pas. C'était notamment le cas pour les femmes en surpoids et de plus de 37 ans. Les horaires comme le travail de nuit ou en quarts de rotation étaient également inversement proportionnels aux rendements d'ovocytes. Dans le premier cas, les chercheurs n'ont pas trouvé la raison, mais dans le second cas, une perturbation du rythme biologique du corps, appelé rythme circadien, serait en cause. Ils souhaitent maintenant savoir si cet effet négatif est réversible, et à quelle vitesse.