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Fertilité : certains contraceptifs retarderaient le retour des cycles naturels

Publié le par Hélène Bour

Une nouvelle étude montre que le retour de cycles menstruels “normaux” et naturels peut prendre quelques mois après la prise de certains contraceptifs. On fait le point.

Dans une nouvelle étude, publiée ce 11 novembre dans le “British Medical Journal”, des chercheurs décrivent ce que nombre de femmes ont sans doute déjà remarqué : la prise de certains contraceptifs a tendance à retarder, jusqu’à 8 mois, le retour de cycles naturels normaux.

Précisions que les gynécologues ont actuellement plutôt tendance à indiquer qu’à l'arrêt d’un contraceptif, quel qu’il soit, le retour de cycles normaux et donc de la fertilité est quasi immédiat, ou demande trois mois tout au plus.

Pour leur étude, les chercheurs de la “Boston University School of Public Health” (États-Unis) ont rassemblé les données de trois études, impliquant au total près de 18 000 femmes du Danemark et d'Amérique du Nord, lesquelles ont planifié des grossesses entre 2007 et 2019.

Au début de l'étude, les femmes ont indiqué quels étaient leurs antécédents en matière de contraception, et renseigné diverses informations personnelles, médicales et de mode de vie. Des questionnaires de suivi leur ont été envoyés tous les deux mois pendant un maximum de 12 mois, ou jusqu'à ce qu’elles déclarent être tombées enceintes. Plus de 80% des participants ont rempli au moins un questionnaire de suivi.

En tout, 10 729 grossesses ont été enregistrées chez ces femmes au cours de 66 759 cycles menstruels d'observation. Environ 56% des femmes ont réussi à concevoir un bébé dans les 6 cycles de suivi et 77% dans les 12 cycles. Les contraceptifs oraux étaient la méthode contraceptive la plus utilisée (38%) , suivis des méthodes barrière telles que les préservatifs ou le diaphragme(31%), et des méthodes naturelles telles que le retrait et l’éviction des rapports sexuels en période de fertilité (15%). Environ 13% des femmes utilisaient des méthodes contraceptives réversibles dites “à action prolongée”, telles que l’implant, l’injection ou un dispositif intra-utérin(DIU), ou stérilet (8% des femmes utilisaient le DIU hormonal et 4% des femmes utilisaient le DIU au cuivre).

L’étude a alors montré que les femmes ayant utilisé des contraceptifs injectables mettaient plus de temps que les autres à retrouver leurs cycles menstruels naturels. Celles-ci ont eu le plus long délai de retour à une fertilité normale (cinq à huit cycles), suivies par les utilisatrices de patchs contraceptifs (quatre cycles), les utilisatrices de contraceptifs oraux et d'anneaux vaginaux (trois cycles) et les utilisatrices de DIU hormonaux ou au cuivre ainsi que les utilisatrices d’implants (deux cycles).

Si le délai de retour de la fertilité dépend de la méthode contraceptive choisie, celui-ci ne dépend pas de la durée d’utilisation des contraceptifs, précisent les auteurs. Ces derniers estiment que les résultats de cette étude devraient être pris en compte lors du choix d’une contraception : une femme qui souhaite rapidement tomber enceinte aurait tout intérêt à privilégier une contraception lui garantissant un retour rapide de ses cycles menstruels naturels.

Source : MedicalXpress

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