Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

Envie de bébé : la fin de l’automne serait la période la plus propice à la conception

Publié le par Alexandra Bresson

Des chercheurs américains ont voulu savoir si une période de l'année était plus propice à la conception d’un enfant. Leur étude met en avant un pic de fécondabilité fin novembre.

Existe-t-il une meilleure saison pour concevoir un enfant ? Voici la question que doivent se poser de nombreux couples souhaitant devenir parents. Celle-ci est légitime au regard du fait que les naissances ne sont pas réparties de façon homogène tout au long de l’année : elles sont plus nombreuses à certaines périodes qu’à d’autres. Par exemple, l'Ined* note dans un article qu’il existe un pic d’accouchements fin septembre lié aux conceptions du nouvel an. Hormis cette particularité, il existerait bien une période plus propice pour essayer de concevoir, comme l'expliquent des chercheurs de la “Boston University School of Public Health”, dans une récente étude publiée dans la revue “Human Reproduction”.

Ces travaux indiquent que bien que de nombreux facteurs jouent probablement dans la popularité des mois d'anniversaire (un pic de naissances en novembre est également observé, attribué à la Saint-Valentin), les saisons peuvent jouer un rôle dans la facilité de conception. Ainsi, la période optimale s'étendrait de fin novembre à début décembre, en particulier aux latitudes inférieures. « Il existe de nombreuses études qui examinent les tendances saisonnières des naissances, mais elles ne tiennent pas compte du moment où les couples commencent à essayer, du temps nécessaire pour concevoir ou de la durée de la grossesse. », explique l'auteur principal de l'étude, le Dr Amelia Wesselin.

La météo selon les saisons pourrait avoir une influence

Celle-ci ajoute : « Après avoir pris en compte les tendances saisonnières au moment où les couples commencent à concevoir, nous avons constaté une baisse de la fécondabilité (chances de concevoir au sein d'un cycle menstruel à la fin du printemps, et un pic à la fin de l'automne. Les chercheurs ont utilisé des données issues d'une cohorte de 14 331 femmes qui essayaient de concevoir un enfant depuis moins de six mois, y compris 5 827 participantes américaines et canadiennes et 8 504 participantes danoises. Ces femmes ont été suivies tous les deux mois via des enquêtes détaillées jusqu'à ce qu'elles tombent enceintes ou qu'elles aient essayé de concevoir pendant 12 cycles menstruels. 

Ces enquêtes visaient à collecter des données comme la fréquence des rapports sexuels et des menstruations, le tabagisme, le régime alimentaire et le revenu. Il s'avère que pour les femmes vivant dans le sud des États-Unis, la variation saisonnière, à savoir ce pic de conceptions rapides fin novembre, a été 45% plus forte. Cette relation entre la saison et la fécondabilité s'est avérée à peu près la même au Danemark, dans le nord des États-Unis et au Canada. Ces résultats n'ont pas changé de manière significative, même en tenant compte de facteurs variant selon les saisons, y compris la fréquence des rapports sexuels, la consommation de boissons sucrées et de médicaments et le tabagisme.

« Bien que cette étude ne puisse pas identifier les raisons de la variation saisonnière de la fertilité, nous souhaitons explorer plusieurs hypothèses sur ces facteurs et leur impact sur la fertilité. », conclut le Dr Amelia Wesselin. L'équipe scientifique s'intéresse particulièrement aux variables météorologiques, qui diffèrent selon les saisons, mais aussi selon les différents pays, telles que la température, l'humidité et l'apport en vitamines D, ainsi qu'à l'exposition à la pollution de l'air. A noter que selon l'article de l'Institut national d'études démographiques sur le sujet, la probabilité qu’une femme ayant des rapports non protégés conçoive au cours d’un cycle est d’environ 20 % à 25 %.