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Des ovaires en 3D contre l'infertilité ?

Publié le par Alexandra Bresson

Des ovaires imprimés en 3D ont restauré la fertilité de souris stériles et ont permis de produire des souriceaux sains. À terme, cette recherche s'adresse aux femmes dont les traitements contre le cancer altèrent leur fertilité ou leur production d'hormones.

L'expérience n'est pour l'instant possible que sur des souris, mais les résultats sont prometteurs pour les humains. Elle montre l'étendue des possibilités de l'imprimante 3D, notamment la conception d'organes. Des chercheurs de la Northwestern University Feinberg School of Medicine en ont utilisé une pour concevoir de véritables ovaires pour des souris, capables de fabriquer des ovules. u'en supprimant l'ovaire d'une souris et en la remplaçant par un ovaire bioprothétique, la souris a pu non seulement ovuler, mais aussi donner naissance à des petits en bonne santé et même les allaiter. Un espoir pour les femmes qui présentent des risques de stérilité, après un cancer par exemple.

Trouver le support idéal

"Cette recherche montre que ces ovaires bioprothétiques ont une fonction durable à long terme", a déclaré Teresa K. Woodruff, qui a participé à l'étude. Utiliser la bio-ingénierie pour restaurer des structures organiques fonctionnelles, plutôt que le don d’organes, c’est le Saint Graal de la médecine régénérative ». Ce dispositif est composé avant tout d'un matériau de « support » : de la gélatine, un hydrogel biologique fabriqué à partir de collagène décomposé sans danger pour l'homme. Il fallait trouver un « échafaudage » assez rigide pour être manipulé pendant la chirurgie et suffisamment poreux pour interagir naturellement avec les tissus du corps de la souris.

Ce dernier est idéal car il permet aux follicules ovariens, contenant l'ovocyte, de fonctionner. « Chaque organe a un squelette, ajoute la chercheuse. Nous avons appris à quoi ressemblait le squelette de l'ovaire et on l'a utilisé comme modèle pour l'implant bioprothétique». Cet "échafaudage" ou "squelette" imprimé en 3D est implanté dans la souris femelle et permet d'optimiser la survie des ovocytes immatures. Il permet également aux vaisseaux sanguins de se former et aux hormones de circuler dans le sang pour déclencher une lactation après l'accouchement. Outre les possibilités pour la reproduction, cette découverte pourrait également avoir un impact significatif en ce qui concerne la médecine régénératrice des tissus mous.