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Certains tests de grossesse ont des « défauts de sensibilité » selon une enquête

Publié le par Guillaume Botton

Selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, certains autotests de grossesse mais aussi d’ovulation et de ménopause seraient non conformes ou auraient des « défauts de sensibilité »

La guerre aux autotests de fertilité n’est pas déclarée, loin de là et il n’est pas question, ici, de remettre en cause leur fiabilité. Cependant, une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), menée entre septembre 2022 et juillet 2023, auprès d’une soixantaine d’établissements, allant des pharmacies aux grandes et moyennes surfaces, a relevé des « défauts de sensibilité » chez certains modèles. Cette étude n’a pas été réalisée que sur les tests de grossesses mais aussi sur ceux d’ovulation et celui moins connu, qui permet de détecter une ménopause.

Sur 14 tests de grossesse, 5 seraient « non conformes »

Concernant les tests de grossesse tout d’abord, sur les 14 mis au banc d’essai, 5 seraient « non conformes », précise le service du ministère de l’Économie, sans dire quelles sont les marques concernées. Dans un premier temps, l’enquête note des problèmes de mise en conformité, telles qu’une « absence de notice en français » ou une « absence du marquage CE », qui est pourtant obligatoire pour tous les produits couverts par des textes réglementaires européens. Autre souci : le temps d’interprétation qui peut être plus long que ceux annoncés sur l’emballage. La DGCCRF remarque ainsi qu’on peut attendre « 10 minutes » avant que le résultat ne s’affiche alors que la promesse est de 5 minutes.  Deux défauts aux conséquence quasi nulles. En revanche, l’étude remarque un « défaut de sensibilité » sur certains modèles. En d’autres termes, le résultat pourrait parfois être faussé. Dans ce cas, pour éviter un faux négatif, il est conseillé de faire un deuxième test 48 heures après le premier et si nécessaire, de faire une prise de sang pour confirmer ces résultats. 

Les tests d'ovulation encore imparfaits

L’étude s’est ensuite intéressée aux tests d’ovulation. Dans ce cas, l’enquête de la DGCCRF observe des défauts concernant « 2 tests sur 6 », en notant une « absence d’indication de la performance ». Autrement dit, le test d’ovulation , qui doit détecter un pic de LH (l’hormone lutéinisante) qui prouve que l’ovulation est en cours, n'indique pas à quel le seuil de LH ce résultat positif correspond. Seule option en cas de doute : consulter un spécialiste en fertilité.
Enfin, dernier test passé au crible, encore méconnu et à la fiabilité qui reste à prouver : celui qui permet de détecter la ménopause. Et là aussi,  un « défaut de sensibilité » a été observé sur certains modèles.