Petrovici est un tout petit village bosniaque qui comptait autrefois 300 habitants. Aujourd’hui, sa population s'est considérablement réduite. Ils ne sont plus que quelques dizaines d'habitants. Et parmi tous ces adultes, il n’y a qu’un seul enfant.
Une école fermée puis rouverte
Par manque d’élèves, l’école a fermé plusieurs années avant de rouvrir en 2022 pour accueillir… un seul élève : Mahir, âgé de 7 ans et en âge d’être scolarisé. Interviewé par Le Figaro, Mahir explique : « Je pensais que je ne pourrais pas supporter l’école sans d’autres élèves, mais au fil des jours et des années, je suis habitué à être le seul enfant de mon école. »
De son côté, son professeur des écoles, Samir Kopic, se rappelle du premier jour de classe : « On se regardait un peu comme le feraient un chat et une souris. L’enfant m’évaluait probablement en se demandant comment serait son professeur, si j’étais strict ou non. »
Un vrai cours particulier !
Seul élève à l’école, Mahir bénéficie donc de cours particuliers. Et ce n’est pas sans avantages par rapport à une classe de 30 élèves. Il bénéficie ainsi d’une véritable individualisation, d’une progression des cours qui s’adaptent à sa vitesse de compréhension, de la possibilité de revenir sur des sujets mal compris, d’une véritable relation de confiance en raison de la bonne connaissance entre l’élève et son professeur. D’ailleurs, ce dernier, à la fin de la journée, le raccompagne même chez lui !
Mais être le seul élève d’une école n’a pas que des avantages. Le jeune Mahir ne vit qu’entouré d’adultes et ne peut partager d’activités avec d’autres enfants de son âge. Il ne connaît pas non plus l’émulation d’avoir de meilleurs résultats que d’autres élèves et ne peut pas, non plus, comparer son niveau à celui d’autres enfants. Mais il a la grande chance de pouvoir aller à l'école, ce qui n'est pas le cas de tous les enfants. D'après L'Unesco, 250 millions d'enfants ne seraient pas scolarisés dans le monde !
